Gouvernements européens, il est temps de chasser le colon Microsoft
Une enquête réalisée par un consortium de neuf journalistes européens met à jour les risques qui dérivent de la dépendance des gouvernements à Microsoft — aucun n’est indemne…
Même si çà et là des efforts sont notés pour migrer vers des solutions open source voire libres, l’adversaire est impitoyable et utilise un arsenal bien rodé.
Combien faudra-t-il encore de telles enquêtes pour provoquer une prise de conscience et pour que les décisions nécessaires soient prises et mises en œuvre ?
Ce billet fait le tour des projets autour des monnaies libres. Dans un premier temps, le projet Duniter sera présenté, puis son fonctionnement technique et son état d’avancement seront abordés. Ensuite, les monnaies de tests Méta Brouzouf et Test Net seront passées en revue. Puis, les clients Sakia et Césium seront présentés. Enfin, la traduction en anglais de la Théorie relative de la monnaie, le jeu Ğéconomicus et les rencontres des monnaies libres seront abordés.
Charlotte Marchandise-Franquet est la candidate citoyenne élue à LaPrimaire.org, la première primaire hors des partis.
Entre avril et décembre 2016, près de 125 000 personnes se sont inscrites sur le site de LaPrimaire.org pour élire un.e candidat.e à l’élection présidentielle issu.e de la société civile, et proposer une alternative aux logiques des partis traditionnels.
Charlotte a remporté le 31 décembre 2016 cette primaire en ligne, ouverte à tous, 100% citoyenne et démocratique. Son élection est le résultat d’un appel à voter pour un projet de société positif, humaniste, et partagé.
L’élection présidentielle de 2017 est l’occasion d’imaginer et d’écrire Demain.
Autour de Charlotte, nous nous sommes posé la question ensemble : quel avenir voulons-nous bâtir, et de quelle façon ?
Un projet de société humaniste à construire ensemble
Cette campagne, c’est la vôtre, si vous l’aidez, elle réussira !
Charlotte Marchandise-Franquet est la candidate citoyenne élue
Pour qu’elle puisse faire campagne, elle a besoin de votre soutien !
Pour que ce projet puisse être présenté dans le cadre de l’élection présidentielle 2017, Charlotte Marchandise doit réunir 500 parrainages, et pour cela elle a besoin de vous !
MÉLENCHON : Double meeting à Lyon et Paris #JLMHologramme
Diffusé en direct le 5 févr. 2017
Le dimanche 5 février 2017, Jean-Luc Mélenchon a tenu un double meeting à Lyon et Paris. Il était présent à Lyon et son hologramme a été diffusé en direct à Paris. Ce double meeting a rassemblé 18 000 personnes et plus de 60 000 personnes l’ont suivi en direct sur nos réseaux-sociaux. Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon a détaillé les sept axes programmatiques de la France insoumise : 6e République, partage des richesses, planification écologique, sortie des traités européens, indépendance de la France au service de la paix, progrès humain, nouvelles frontières de l’humanité. Il a en particulier détaillé ce dernier point en présentant nos proposition sur la mer, l’espace et le numérique. Bon visionnage !
L’apprentissage de l’informatique et des outils numériques fait progressivement son entrée au sein des écoles. À l’enjeu éducatif – apprendre aux élèves à utiliser et comprendre les nouvelles technologies dont ils se servent – s’ajoute un enjeu commercial pour de grandes firmes, comme Microsoft, qui cherchent à faire connaître leurs produits auprès des 12,7 millions d’élèves. Plusieurs établissements scolaires leur préfèrent les logiciels « libres », des outils gratuits, plus adaptés pour éveiller l’esprit critique et qui permettent à leurs utilisateurs de s’approprier plus facilement les secrets de l’informatique. L’Éducation nationale se libèrera-t-elle de l’influence des grands groupes ?
L’économie va mal, très mal … il faut trouver une solution durable afin de résoudre ce gros problème.
La solution qui pourrait sans doute être la meilleure serait vraisemblablement la suivante :
Un Revenu De Base distribué à toutes et à tous, de la naissance à la mort, mais pas dans une monnaie « privatrice »!
Ce revenu doit être distribué impérativement dans une monnaie « libre« , c’est à dire une monnaie respectant la ThéorieRelativede la Monnaie.
Pour se faire, nous pouvons utiliser l’outil libre Duniter.
Le revenu de base est un revenu versé par une communauté politique à tous ses membres, sur une base individuelle, sans conditions de ressources ni obligation de travail, selon la définition du Basic Income Earth Network (BIEN).
Il reconnaît la participation de l’individu à la société, indépendamment de la mesure de l’emploi.
Une monnaie libre est un outil au service de l’homme, le remettant au centre de l’économie. Elle prend en compte les générations futures, et respecte les 4 libertés économiques définies dans la Théorie Relative de Monnaie.
Les monnaie libres offrent une vision plus juste et durable de l’économie : prise en compte des générations futures, valeur économique relative à chaque être humain, justice et symétrie entre les utilisateurs.
La Théorie relative de la monnaie (TRM) repose sur la reconnaissance de quatre libertés économiques, et elle aboutit au résultat qu’une monnaie libre est une monnaie fondée sur un dividende universel qui ne dépend que de la masse monétaire à l’instant considéré, du nombre d’individus membres de la monnaie et de leur espérance de vie moyenne.
Les premiers développement de la TRM (numérotés 1.0, 2.0, puis 2.718) développée par l’ingénieur Stéphane Laborde, sont préfacés par l’économiste Yoland Bresson.
Duniter permet de créer et d’utiliser des monnaies libres, respectant la théorie relative de la monnaie. Le mot Duniter regroupe à la fois un protocole de monnaie libre et un ensemble d’outils compatible avec lui.
Cette théorie démontre qu’une monnaie qui vise à respecter les libertés économiques de chaque individu doit mettre en œuvre le Dividende Universel (aka. Revenu de base). Ceci est la seule façon d’éviter les asymétries spatiale et temporelle de l’émission de la monnaie.
Il ne faut pas attendre à ce que nos « politiques » mettent en route un tel projet, c’est toutes et tous que nous devrons nous approprier cet outil libre (ou d’autres similaires), et s’unir pour créer nos monnaies libres de demain … lesexemples existent 😉
Avec une belle constance qui semble plus témoigner d’une certitude obsessionnelle que d’une capacité à débattre, Jean-Marie Harribey vient de livrer sa dernière chronique contre le revenu de base (1). Cette fois, c’était dans Politis (2).
Nous reproduisons ci-dessous l’entretien de Manja Taylor avec Taku Fundira, chercheur principal en économie à l’Institut d’Etudes de la Pauvreté et des Inégalités, et directeur de recherche et promoteur de la campagne BIG (Basic Income Grant, Allocation d’un revenu de base) de la SADC (Southern African Developement Community, Communité de Développement de l’Afrique Australe). Il évoque toute la région de l’Afrique australe.
Depuis quelques mois, le revenu de base s’insère progressivement comme une préoccupation majeure du gouvernement namibien. Au retour d’une grande consultation à travers le pays, un rapport en cours d’élaboration devra permettre au Conseil des ministres puis à l’Assemblée nationale d’étudier sérieusement les possibilités de sa mise en place.
Le 12 octobre 2015 ont été réalisées à Périgueux des interviews de personnes aux profils variés. Il leur a été demandé leur avis sur l’idée du revenu de base inconditionnel.
Cheng Furui enseigne actuellement à l’Université d’Économie et de Commerce du Hebei. Elle est en train de lancer un nouveau projet de recherche se focalisant sur le revenu de base.
Alors qu’au Brésil, le revenu de base citoyen ou renda básica de cidadania est inscrit dans la Constitution depuis 2004 en tant qu’objectif à long terme, RFI Brésil s’intéresse à son actualité européenne.
En effet, le pays de la Bolsa Familia s’intéresse à ce qui se fait du côté du vieux continent et notamment à l’avancée du projet finlandais d’expérimentation d’un revenu de base, à travers un article qui s’appuie sur des points de vue français.
Aujourd’hui, la politique familiale française est rendue illisible par sa complexité : il est difficile pour les citoyens d’en comprendre le fonctionnement et d’identifier les bénéficiaires de ses nombreux mécanismes. En effet, la politique familiale combine pas moins de huit mécanismes principaux de redistribution monétaire, sous forme d’allocations ou de réductions d’impôts : les allocations familiales, leur majoration pour âge (à partir de 14 ans), le complément familial (pour un troisième enfant), l’allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant (entre 0 et 2 ans), l’allocation de rentrée scolaire (de 6 à 18 ans), le supplément de RSA calculé par enfant, la diminution de l’impôt par le quotient familial et la réduction d’impôt pour scolarisation des enfants. Par ailleurs, d’autres prestations sont allouées en fonction de besoins spécifiques, comme les aides au logement, les bourses d’enseignement supérieur ou encore l’allocation de soutien familial.
Paris, le 16 octobre 2015 — L’Observatoire des Libertés et du Numérique (OLN) a fait le choix de participer à la consultation relative au projet de loi pour une République Numérique dans l’objectif de l’améliorer et de renforcer les propositions positives déjà élaborées par de nombreux participants, afin de promouvoir les libertés dans cette « République Numérique ».
Communiqué commun de l’Observatoire des Libertés et du Numérique (OLN)
Comme vous le savez sans doute, le gouvernement à lancé une consultation sur l’avant-projet de loi « Pour une République numérique », qui se termine le dimanche 18 octobre 2015. C’est-à-dire dans quelques heures !
De nombreuses organisations – du libre, mais plus globalement défendant la notion de « (biens) communs » – ont fait de nombreuses propositions visant à enrichir ce projet de loi.
La consultation du gouvernement sur l’avant projet de loi « pour une République numérique » qui s’est terminée ce dimanche 18 octobre montre une véritable tendance de fond en faveur du logiciel libre, d’un internet neutre et des Communs. L’April remercie toutes les personnes qui se sont mobilisées et attend désormais les réponses du gouvernement sur chacune de ses propositions.
***
& Voici donc maintenant les nombreuses autres nouvelles, « en vrac » :
Ça allait être super, cette Loi sur le renseignement. Que du bon. Enfin, on allait encadrer des pratiques a-légales. Enfin, on allait surveiller les surveillants avec une commission ad-hoc, bien dotée. Enfin, on allait prendre en compte la nécessaire protection de la vie privée. Jean-Jacques Urvoas nous l’avait promis. Manuel Valls, Bernard Cazeneuve aussi. Tous à l’unisson. Au Parlement, nos représentants votaient quasiment à l’unanimité ces nouvelles mesures. Et l’on pouvait désormais crier en coeur : « L’écoute massive, c’est la protection de la vie privée« . Si, si.
S’il y a des documentaires qu’il faut absolument voir sur l’économie, c’est bien la trilogie “l’argent-dette” réalisée par l’artiste-peintre Paul Grignon. C’est le type de documentaire qui vous ouvre les portes de la compréhension, face à un sujet qui parait bien souvent très obscur, voir inaccessible. Bien souvent, les questions telles que : d’où vient l’argent ? Comment et qui le créé ? Qu’est ce que la dette ? Obtiennent des réponses flous, des explications compliquées. Il suffit de demander à un de nos proches comment est créé l’argent pour nous apercevoir du vide de connaissance dans lequel beaucoup d’entre nous baignent, alors qu’il s’agit d’un sujet d’une importance cruciale.
Rares sont ceux qui osent critiquer l’économie monétaire en elle même. Elle est aujourd’hui devenue un sujet sacré. Impossible donc, pour nous simples humains, de remettre en cause un système pensé et mit en place par une intelligence supérieure à la notre. Qui sommes-nous pour contester ce système fonctionnant si bien ?
Paris, le 9 octobre 2015 — La Cour de Justice de l’Union européenne a invalidé le 6 octobre la décision 2000/520/CE autrement appelée accord « Safe Harbor » qui donnait un cadre légal au transfert des données des citoyens de l’Union européenne aux États-Unis et encadrait notamment l’export de données de la plupart des grandes plateformes mondiales. Après cette décision, La Quadrature du Net invite les citoyens à faire valoir leurs droits et à exprimer leurs inquiétudes auprès de la CNIL.
Si le doute persistait, nous savons désormais quel type de société souhaite le gouvernement français. Une société de la suspicion, du fichage. Le rêve de l’ultra-conservateur Nicolas Sarkozy se met peu à peu en place, par le truchement d’un gouvernement étiqueté à gauche. Paradoxe ?
La loi sur le renseignement instaure la collecte massive de données pour un traitement par des algorithmes. Une violation patente de l’un des piliers de notre démocratie : le secret des correspondances. Les plus rétifs à ce changement de paradigme y voient la manifestation de la transformation du pays en Etat totalitaire. Sur le papier, ce n’est pas complètement faux.
Nous vous parlions il y a quelques jours de la contribution française à la création des frontières « intelligentes ». Statewatch avait récupéré un document exposant la position française. Nous avions immédiatement demandé via le formulaire ad hoc au Conseil une copie de ce document.
Nous avons reçu une réponse à notre demande. Et, elle est, comment dire, assez instructive.
À l’occasion des élections régionales 2015 les 06 et 13 décembre, l’April relance l’initiative Candidats.fr afin de sensibiliser les futurs élus au logiciel libre. Pour informer les futurs élus sur les enjeux qui y sont associés, et notamment sur les questions de formats ouverts et d’usage des logiciels libres dans les collectivités, nous vous invitons à participer à cette campagne en contactant les candidats et en les encourageant à signer le Pacte du Logiciel Libre.
L’initiative Candidats.fr est un outil mis à la disposition de la communauté du Logiciel Libre pour faire prendre conscience aux responsables politiques du nombre d’utilisateurs français de logiciels libres et de l’importance que ces derniers attachent à l’avenir du Logiciel Libre. Les campagnes sont l’occasion de sensibiliser les responsables politiques aux enjeux du logiciel libre et aux menaces auxquelles il est exposé.
A l’heure des spots télévisuels gouvernementaux pour prévenir la radicalisation des jeunes Français (c’est-à-dire tenter d’éviter qu’une partie de la jeunesse bascule vers un extrémisme religieux menant au djihadisme), de nombreux signaux laissent entrevoir une forme plus ou moins subtil de propagande au sein de nombreuses sphères de la société. La guerre des propagandes a débuté, et ne pas se préoccuper de ce qu’elle véhicule en termes d’influence des esprits, ce qu’elle modifie dans la société, est préoccupant. Photographie de la lutte d’influences en cours. Et de ses effets.
Pendant qu’en France, nos « représentants de la nation » votent des lois décriées par de très nombreuses associations, l’Europe s’inquiète.
Dans un communiqué de presse publié le 29 Octobre 2015, le Parlement Européen (PE) demande à la Commission Européenne de « veiller à ce que tous les transferts de données vers les États-Unis soient soumis à un niveau efficace de protection et demandent aux États membres de l’UE d’accorder une protection à Edward Snowden, en tant que « défenseur des droits de l’homme ». »
Le 29 octobre 2015 le Parlement européen a adopté le rapport de Claude Moraes condamnant la surveillance de masse. Ce rapport appelle l’Union européenne à migrer vers le logiciel libre, et à ajouter le logiciel libre comme critère de sélection obligatoire dans les passations de marchés publics dans le domaine des TIC.
La résolution du Parlement européen du 29 octobre 2015 condamne la surveillance de masse après avoir fâcheusement supprimé dans la version finale toute demande d’enquête de la Commission européenne sur les lois de surveillance françaises.
Le paragraphe 47 appelle l’Union européenne au remplacement systématique des logiciels privateurs par du logiciel libre et à la mise en œuvre d’un critère de sélection « logiciel libre » obligatoire dans toutes les procédures de passation de marchés publics dans le domaine des TIC.
Le gouvernement a signalé au Journal Officiel qu’il avait modifié un décret autorisant la création du fichier de données personnelles « FSPRT », sur lequel on ne sait presque rien, si ce n’est qu’il doit faciliter le suivi des personnes surveillées, en particulier dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Un rapport du Sénat propose que le gouvernement supprime la Haute autorité pour la diffusion et la protection des œuvres sur internet (Hadopi). Comme François Hollande l’avait promis lorsqu’il était candidat à la présidence de la République.
Vous avez pu le voir sur nos réseaux sociaux, Wikimédia France participe, actuellement, à l’élaboration du projet de loi pour une République numérique. Les débats se cristallisent autour de l’article 8 qui contient la définition du domaine commun informationnel. Il s’agit de la première reconnaissance législative des communs, d’où la colère des sociétés de gestion de droits d’auteurs, qui s’opposent violemment à toute évolution.
… Voilà le dilemme auquel était confronté Matignon ce matin, au sujet de l’article 8 du projet de loi pour une République numérique. Dilemme vite résolu, car, avant même le début de cette “réunion de travail”, il nous a été précisé que l’article serait retiré du texte général transmis au Conseil d’État.
La secrétaire d’État au numérique Axelle Lemaire s’est dite d’accord avec le député Frédéric Lefebvre (Les Républicains), pour généraliser la possibilité de voter sur internet dans les élections politiques. Mais les quelques avantages attendus sont loin de compenser les problèmes d’opacité et de fiabilité du vote électronique.
Plusieurs fusillades et explosions ont éclaté ce soir à Paris, faisant au moins 120 morts et forçant la France à décréter l’état d’urgence et à fermer ses frontières. Au moins 100 personnes ont été tuées dans la salle de spectacle du Bataclan suite à une prise d’otage suivie d’un assaut des forces de l’ordre. De plus, des explosions ont retenti à proximité du Stade de France. Au total, au moins sept assaillants auraient été neutralisés. → Lire la suite
Plusieurs fusillades et explosions ont éclaté hier soir à Paris, provoquant un lourd bilan et forçant la France à décréter l’état d’urgence et à rétablir des contrôles aux frontières. Dans un communiqué, le groupe État islamique a revendiqué les attentats.→ Lire la suite
Ce mois-ci, je voulais vous parler d’un sujet qui me tiens à cœur : la démocratie.
Pour commencer, comme à l’accoutumé, reprenons donc la définition :
Le terme démocratie (du grec ancienδημοκρατία / dēmokratía, aujourd’hui souvent interprété comme « souveraineté du peuple », combinaison de δῆμος / dêmos, « peuple » etκράτος / krátos, « pouvoir », ou encore kratein, « commander »), est le régime politique dans lequel le peuple a le pouvoir (avec la distinction à faire entre la notion de «peuple» et celle plus restrictive de « citoyens » : en effet la citoyenneté n’est pas forcément accordée à l’ensemble de la population). La première démocratie connue est la démocratie athénienne avec comme bases primordiales l’assemblée générale des citoyens et le tirage au sort en politique.
Selon la célèbre formule d’Abraham Lincoln (16e président des États-Unis de 1860 à 1865) prononcée lors du discours de Gettysburg, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». C’est l’une des définitions canoniques couramment reprises, ainsi qu’en témoigne l’introduction de la Constitution de 1958 de la Cinquième République française. Cette définition est proche du sens étymologique du terme démocratie.
(…)
De façon générale, un gouvernement est dit démocratique par opposition aux systèmes monarchiques d’une part, où le pouvoir est détenu par un seul, et d’autre part aux systèmes oligarchiques, où le pouvoir est détenu par un groupe restreint d’individus. Néanmoins, ces oppositions, héritées de la philosophie grecque (notamment de la classification d’Aristote et de Polybe) sont aujourd’hui équivoques de par l’existence de monarchies parlementaires. D’autres, dont Karl Popper notamment, définissent la démocratie par opposition à la dictature ou la tyrannie, considérant qu’elle permet au peuple de contrôler ses dirigeants, et de les évincer sans recourir à une révolution.
Notre ami jcfrog a publié dernièrement un article très intéressant :
De plus en plus de monde semble accepter l’idée que la France n’est pas une démocratie puisque c’est une démocratie représentative. Le peuple n’a aucun pouvoir sinon celui de voter pour des promesses rédigées par des agences de com sans obligation de résultat ni possibilité de révocation.
Nos gouvernements ne gouvernent pas selon le cap qu’on leur donne, il nous dirigent à leur gré.
En réponse à cette frustration nombreux sont ceux qui élaborent des plans B, les débats vont bon train dans les sphères intéressées. Démocratie participative? Directe? Liquide?… Beaucoup de voies possibles.
Une petite vidéo était incluse dans ce billet :
Comme vous le savez, il existe différents types de démocraties … (ce que n’est pas ou plus notre pseudo démocratie actuelle qui ressemble plus à une oligarchie) … et celle évoquée aujourd’hui est la « directe » :
Dans la démocratie directe, le pouvoir est exercé directement par les citoyens, sans l’intermédiaire d’organes représentatifs. L’idée de démocratie directe se rapporte selon les penseurs à différentes conceptions de l’exercice direct de la souveraineté par le peuple. De même, selon les lieux et les époques, la démocratie directe a désigné différentes formes de gouvernements ou d’associations politiques, dans lesquels la population décide des lois. Si aujourd’hui le terme de démocratie renvoie généralement à l’idée de gouvernement représentatif, il fut longtemps associé à celle de démocratie directe, notamment en référence à la démocratie athénienne : les citoyens réunis en assemblée y décidaient des lois, les magistrats aux fonctions administratives et exécutives étaient tirés au sort, et les magistrats dont la fonction nécessitait une expertise étaient élus et révocables par les citoyens.
&
La démocratie directe est un régime politique dans lequel les citoyens exercent directement le pouvoir, sans l’intermédiaire de représentants. Initialement équivalente au concept de démocratie depuis l’antiquité grecque, la qualification progressive des régimes représentatifs comme démocraties a conduit parfois à l’usage du qualificatif « direct » pour distinguer techniquement les pratiques qui se rapprochent de l’expérience du siècle de Périclès. Appliquée au seul secteur économique, la démocratie directe est souvent appelée autogestion.
Personnellement, j’aime bien le concept … et vous ?
Il serait je pense très intéressant de s’inspirer de la démocratie athénienne, tout en utilisant par exemple les outils numériques modernes à notre disposition :
Lorsque vous parcourez un article de l’encyclopédie libre Wikipédia, vous pouvez bien évidemment le lire, mais aussi écrire (le fameux bouton « Modifier ») et consulter tout son historique, sans oublier converser autour avec les autres contributeurs (lien « Discussion »). Il en va de même avec tout logiciel libre déposé sur une plateforme collaborative comme celle de GitHub (dont l’approche et les fonctionnalités sociales ont donné un coup de vieux à Sourceforge).
Il y a là une manière bien spécifique de fonctionner et une invitation à s’impliquer.
Dans la mesure ou Wikipédia ou GNU/Linux sont d’incontestables réussites, l’un des plus célèbres penseurs du Net, Clay Shirky, s’est récemment demandé, au cours d’une brillante intervention TED, si on ne pouvait pas fortement s’en inspirer pour faire évoluer la politique en générale et l’élaboration de nos lois en particulier.
Ce que l’on pourrait résumer également ainsi : est-ce que le logiciel libre a des choses à dire, voire à enseigner, à la démocratie ?
Voici donc cette vidéo très intéressante :
Il serait sans doute également judicieux de prendre en compte les votes blancs :
Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’initiative Le Message d’Étienne Chouard. Pour faire bref, Étienne Chouard y démontre que le vote n’est pas démocratique et qu’au contraire il confisque le pouvoir au profit d’une minorité. De plus, une campagne électorale met en valeur ceux qui sont riches et bons communicateurs, qualités des moins importantes en regard de la fonction briguée.
Une solution serait de réécrire la constitution pour instituer le tirage au sort des représentants du peuple. La majorité des objections qu’on pourrait avoir face à ce système ont été levées par Étienne Chouard lors de ses multiples conférences. En théorie, je trouve l’idée séduisante.
Mais en pratique ? Il faudrait une majorité de citoyens pour soutenir l’idée afin de réécrire la constitution ? Irréaliste. Il faudrait que des politiciens élus traditionnellement renoncent à tout leurs acquis pour changer la loi ? C’est presqu’un coup d’état ! De plus, si un tel changement s’avère une mauvaise chose, le retour en arrière sera vraiment difficile.
Mais un pirate, Nico, a eu une idée génie : pourquoi ne pas tout simplement donner des sièges aux votes blancs. Et ces sièges seraient assignés à des personnes tirées au sort.
Plutôt que de militer pour un changement de constitution, Étienne Chouard et consort pourraient militer pour voter blanc. De plus, ce ne pourrait qu’être bénéfique pour la représentation démocratique : au conseil communal ou au parlement siégeraient d’illustres inconnus comme vous et moi, sans électorat.
Tout ceci ouvre des perspectives « nouvelles » qui feraient je l’espère avancer les choses dans une « autre » direction que celle suivie actuellement par nos politiques.
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a suivi à la lettre les recommandations de son avocat général dans l’affaire Schrems, et décidé d’invalider le régime du Safe Harbor qui permettait aux entreprises américaines d’importer aux USA des données personnelles de citoyens européens.
Depuis au moins quatre ans, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) s’est imposée comme une juridiction supra-nationale cherchant à protéger au mieux les droits fondamentaux des internautes, comme l’a confirmé ce mardi l’arrêt invalidant le Safe Harbor accordé aux Etats-Unis. Le point sur la jurisprudence de la Cour.
Strasbourg, le 27 octobre 2015 — Le Parlement européen a voté aujourd’hui (par 500 voix pour et 163 voix contre) le règlement sur les télécommunications, clôturant ainsi des années de négociations sur ce sujet. Malgré les appels des citoyens, malgré les appels répétés à l’international pour le soutien des amendements positifs, y compris de Tim Berners-Lee, ce texte ambigu contient des failles importantes qui ne permettent pas d’assurer la neutralité du réseau1. C’est une profonde déception pour tous ceux qui ont bataillé depuis des années pour enfin assurer la protection de ce principe en Europe.
Le Parlement européen a adopté mardi en seconde lecture la recommandation sur le Marché unique européen des communications électroniques, qui fixe un cadre sur la neutralité du net dont la portée réelle reste très douteuse.
Paris, le 27 octobre 2015 — Le Sénat français a voté ce soir la proposition de loi sur la surveillance internationale, légalisant la surveillance de masse au-delà des frontières de la France, qui porte également sur de très nombreux Français. La Quadrature du Net salue la constance française en matière d’atteintes graves aux droits de l’Homme.
Grâce aux révélations d’Edward Snowden, nous comprenons aujourd’hui que le niveau de surveillance dans nos sociétés est incompatible avec les droits de l’homme. Le harcèlement répété et les poursuites judiciaires que subissent les opposants, les sources et les journalistes (aux États-Unis et ailleurs) en sont la preuve. Nous devons réduire le niveau de surveillance, mais jusqu’où ? Où se situe exactement le seuil tolérable de surveillance que l’on doit faire en sorte de ne pas dépasser ? C’est le niveau au delà duquel la surveillance commence à interférer avec le fonctionnement de la démocratie : lorsque des lanceurs d’alerte comme Snowden sont susceptibles d’être arrêtés.
À QUOI SERT DONC CETTE SURVEILLANCE DE MASSE,
PUISQUE ÇA N’A PAS EMPÊCHÉ LES ATTENTATS D’HIER SOIR !?
L’actualité de ces dernières semaines a été chargée & compte-tenu des congés estivaux, je n’en ai pas autant diffusé via mon shaarli que je ne l’aurais fait habituellement, voici donc l’essentiel de ce que j’en ai retenu :
Titre : 1984, Foucault, société de surveillance et Libre Intervenants :
Intervenants : Véronique Bonnet – Luc Fievet
Date : mai 2015
Durée : 43 min 58 Lienvers la vidéo
Transcription
Je vous recommande bien évidemment de regardé cette vidéo très intéressante !
Le projet de loi sur le renseignement ouvre décidément la porte à des pratiques jamais ou très rarement vues. Après avoir été l’un des très rares textes de la 5ème République à avoir été présenté par le Premier ministre lui-même à l’Assemblée nationale, après avoir été sans doute le premier texte censé renforcer la lutte contre le terrorisme à avoir uni contre lui des magistrats anti-terroristes et une association de victimes du terrorisme (renforçant le sentiment d’une rare unanimité de la société civile contre un projet de loi), après avoir été le premier texte de l’Histoire à faire l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel par le président de la République, voici que le projet de loi Renseignement fait même sortir de sa réserve une administration publique, qui tente jusqu’au bout de peser sur le sort du texte.
Je sais, la loi a été votée depuis la publication de cet article … cf. mon point n°3 ci-dessous !
La théorie de la « destruction créatrice » développée par Joseph Schumpeter a-t-elle encore un sens au 21ème siècle, malgré l’accélération continue du rythme des cycles d’innovations technologiques ? Nous entrons dans une ère où il devient plus facile et rapide de détruire des emplois que d’en re-créer, ce qui impose de se poser pour réfléchir aux conséquences sociales, et aux moyens de soutenir à la fois le développement technologique et le développement humain.
Voici une « problématique » très intéressante : nos « politiques » devraient s’y intéresser de plus prêt pour essayer de trouver/proposer des solutions plus « pertinentes » & plus justes…
11 juillet 2015. – Un amendement inattendu concernant l’enfouissement des déchets radioactifs a été introduit dans la loi Macron concernant la croissance, l’activité, et l’égalité des chances économiques, à l’article 201.
Techniquement, l’amendement concerne la commune de Bure utilisée comme laboratoire pour y mettre le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), une invention de l’ Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Les déchets ne seront qu’à 500 mètres sous la terre de cette commune de 86 habitants. En réalité, personne ne veut de ces déchets dans sa commune en raison du danger que représente leur radioactivité.
Il a été adopté le vendredi 10 juillet sans vote. L’absence de vote est lié à l’utilisation du controversé procédé dit du 49.3.
De point de vue des écologistes, il s’agit d’un « un insupportable coup de force ».
13 juillet 2015. – Le lundi 13 juillet, la Conférence internationale sur le financement du développement s’ouvre à Addis Abeba. Elle va durer jusqu’au 16 juillet. L’absence de François Hollande est regrettée.
Cette conférence regroupe 93 Etats membres des Nations unies (ONU). Une vingtaine de chefs d’Etat ou de gouvernement y seront présents.
Cette conférence vise à discuter de l’extrême pauvreté. D’après Le Monde « Un milliard d’êtres humains vivent avec moins de 1,25 dollar (1,10 euro) par jour . »
Dommage … Que faisait-‘il ce jour là ? Un déjeuner avec son premier ministre à 13h & une réception à 18h30 au Ministère de la défense ! (Pour sa défense, il y avait le défilé le lendemain en présence du président Mexicain en visite officielle pour 3 jours & la veille il assistait au sommet de la zone euro sur la Grèce à Bruxelle !)
Hourra ! Encore un énième attentat terroriste déjoué pas plus tard que le 13 juillet 2015. Le cinquième depuis le début de l’année nous dit-on.
Le hasard fait bien les choses tout de même, un attentat déjoué le 13 juillet, à la veille d’une fête nationale, moins d’une semaine avant la décision du Conseil Constitutionnel sur la loi renseignement, quel superbe coup médiatique.
Attention, chers lecteurs, je ne remets pas en question la véracité des actes déjoués, je n’ai d’ailleurs pas assez d’éléments pour savoir s’ils sont réels ou non.
Non. Ce qui me dérange, c’est une série de coïncidences assez étranges pour que j’arrête de les considérer comme de simples coïncidences.
20 juillet 2015. – Deux personnalités françaises, François Hollande, et Jacques Delors appellent à refonder la zone euro. Cet appel fait suite aux clivages causés par une renégociation de la dette grecque par la zone euro et l’union européenne. Les difficultés liées à cette renégociation ouvrent la porte à la question d’une intégration plus poussée de la zone euro. Cette déclaration intervient également deux années avant l’élection présidentielle française. Ce qui conduit le monde des affaires à accueillir cette déclaration avec scepticisme; ils la considèrent comme est purement politique.
Au delà de toutes les conséquences néfastes que notre merveilleux système engendre, il y a une cause qui semble être plus importante que les autres : le pouvoir décisionnel. Appelé aussi “cause des causes” par Étienne Chouard, il s’agit du levier qui interagit sur tout, aussi bien l’économie que l’éducation, les médias, l’énergie, ou encore l’agriculture. Bien que tout ces domaines soient de plus en plus “hackés” par des citoyens conscients des problématiques de notre civilisation, il semble aussi important de noter le manque de solutions concrètes concernant le domaine politique.
Je vous invite donc à visionner cette vidéo très instructive :
Cofondateur du Mouvement Français pour le Revenu de base, créateur d’un site et d’un journal dédié à la question, Stanislas Jourdan affirme que le principe d’un revenu pour tous et sans condition finira nécessairement par s’imposer dans les pays développés. Interview.
Ça serait un excellent début pour résoudre partiellement les « soucis » évoqués plus haut !
Le professeur Joseph Cannataci, rapporteur spécial à l’ONU pour la vie privée, demande l’élaboration d’un traité international pour mieux protéger la vie privée des citoyens, contre les Etats et contre les entreprises sur Internet.
Le passionnant interview ci dessous est une republication d’un post originalement publié sur toolinux. On y cause politique, logiciel libre, fablabs, nouveau monde quoi 🙂
Tiens donc ! voici un bon petit billet qui aborde pleins de sujets comme je les aiment (dans mes autres blogs)
Le Parlement européen a adopté mardi par 371 voix contre 293 le rapport Schaake, qui demande à la Commission de respecter le droit au chiffrement et même de systématiser chez les acteurs privés l’adoption de normes de chiffrement de bout en bout sur les messageries. Les eurodéputés veulent empêcher l’interception des messages de correspondance privée, y compris par les services de renseignement.
C’est une bonne nouvelle … en espérant que ça se finalise bien !
Le Parlement européen a une nouvelle fois demandé mardi à la Commission et aux états membres de faire en sorte d’accorder l’asile politique aux lanceurs d’alertes « qui dénoncent des pratiques de surveillance abusives ».
Les députés Patricia Adam et Philippe Nauche ont déposé à la demande du gouvernement leur proposition de loi sur la surveillance internationale des communications électroniques, qui vise à apposer un patch sur le seul trou laissé par le Conseil constitutionnel après la loi Renseignement. Le texte doit faciliter l’interception massive des communications sur internet, et les conversations téléphoniques.
…et une moins bonne !
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Évoquons maintenant deux sujets dramatiques sur des sujets habituellement non abordés sur mon site :
11 septembre 2015. – Une grue a chuté sur la Grande Mosquée de La Mecque, en Arabie saoudite, faisant de nombreux morts. Le bilan est très lourd : au moins 107 morts et 238 blessés. L’accident a eu lieu vers 17h45, peu avant la prière de 18h30 du vendredi.
Selon les premières constatations, la grue d’un chantier voisin est tombée dans la Grande Mosquée en raison des mauvaises conditions météorologiques. En effet, de fortes bourrasques de vents secouaient la région lors de la chute de la grue. L’engin de chantier aurait été déséquilibré et a transpercé le toit de l’édifice religieux, s’écrasant sur des fidèles et des ouvriers. Des témoignages évoquent un éclair qui aurait frappé la grue et provoqué sa chute.
Cet accident survient au moment où débute la période de pèlerinage où des millions de personnes se rendent à La Mecque.
(Notez la date de cet accident) … Quelque soit votre religion, priez pour les familles & les proches des victimes …
Pour le second sujet d’actualité que je souhaite aborder en quelques mots, il n’y a malheureusement pas à ma connaissance de « source libre » ayant diffusé de billets à ce propos. Il s’agit du drame des réfugiés (ou crise des migrants) arrivant en Europe : Cette situation aux proportions inhabituelle est difficile pour tous (pour les personnes qui fuient leur pays quel-qu’en soit la raison & pour les pays d’accueils qui doivent gérer l’afflux important). Dans l’urgence, il faut essayer de faire au mieux afin d’accueillir si possible temporairement ces personnes dans des conditions humaines & dignes. Il faudra ensuite essayer de « résoudre (politiquement & paisiblement) les causes » ayant provoqué ces fuites afin que ces personnes puissent envisager un retour chez eu, en toute sécurité une fois les risques éliminés… si c’est humainement possible.
Où va le monde ? Pourquoi tant de violence & de haine ?
Petits rappels d’une définition importantes pour débuter la seconde partie de ce dossier qui sera constitué en grande partie d’extraits des différentes publications citées en fin de celui-ci:
la politique en son sens plus large, celui de civilité ou Politikos, indique le cadre général d’une société organisée et développée ;
plus précisément, la politique, au sens de Politeia, renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités et/ou de multiplicités. C’est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s’élargissent à tous les domaines d’une société (économie, droit, sociologie, etc.) ;
dans une acception beaucoup plus restreinte, la politique, au sens de Politikè, ou d’art politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir.
la politique est le plus souvent assortie d’un épithète qui détermine sa définition : on va parler de stratégie politique par exemple pour expliquer comment elle se situe dans une perception combinatoire et planifiée de nature à lui faire atteindre ses objectifs.
Dans le cas présent, je prends en compte LA définition dans son sens LARGE, bien évidemment …
Quelque-soit le parti politique en place, les personnes au pouvoir se doivent d’agir dans « la bonne direction » (celle de la liberté & de l’ouverture à la culture libre… afin que chacun puisse être son « propre maître », si vous voyez ce que je veux dire).
De ce fait, comme évoqué dans la première partie de ce dossier :
La liberté du logiciel joue un rôle fondamental dans l’éducation. Les établissements d’enseignement de tous niveaux doivent utiliser et enseigner le logiciel libre car seul celui-ci leur permet de remplir leurs missions essentielles : diffuser le savoir et préparer les élèves à être de bons membres de leur communauté. Le code source, ainsi que les méthodes du logiciel libre, font partie des savoirs humains…
Tout utilisateur d’informatique devrait exiger des logiciels libres car ils lui donnent la possibilité de contrôler son propre ordinateur – avec les logiciels privateurs en effet, le programme fait ce que son propriétaire ou son développeur veut qu’il fasse, pas ce que l’utilisateur veut qu’il fasse. Le logiciel libre donne également aux utilisateurs la liberté de coopérer, de vivre dans la droiture morale. Ces raisons s’appliquent aux écoles comme à tout le monde. Toutefois, le but de cet article est de présenter les arguments supplémentaires qui s’appliquent spécifiquement à l’éducation.
Donc nos « dirigeant » (qui se doivent d’être bienveillants) doivent en toute logique faire ce choix … mais malheureusement les programmes scolaires ne sont pas encore tout à fait « au point » dans ce domaine & les outils mis à dispositions sont loin d’être libres (pour la très grande majorité d’entre eux…)
Ainsi, François Hollande souhaite « l’apprentissage des sciences du numérique et également la diffusion du codage dès l’école primaire »
L’utilisation de la formule « diffusion du codage » en dit long sur les connaissances informatiques du Président et de ses conseillers, mais après avoir parcouru divers articles et les propositions de loi, c’est bien le terme de codage qui semble être couramment utilisé comme traduction bête et méchante de « coding » alors que le terme de programmation comme il était utilisé à notre époque serait plus approprié. D’ailleurs, où est la révolution dans tout ça ? Moi aussi, j’ai appris le codage il y a 30 ans à l’école avec les Thomson MO5 et Amstrad CPC (voir mon parcours avec l’informatique). Je ne sais pas si les politiques en ont fait tout un foin mais les ordinateurs sont entrés dans les écoles aussi vite que dans les foyers à l’époque. Et nous n’avions pas d’autre choix que d’écrire des programmes pour qu’il se passe quelque chose. Je ne peux pas dire quand et pourquoi cet apprentissage a disparu mais c’est bien ça le problème.
Nous le savons tous, l’école est un lieu de perdition.
On y apprend la crainte des plus forts, l’injustice face au casting du corps enseignant, le pourcentage d’adultes dépassés par une mission impossible, l’inaptitude d’un monde à se remettre en question. On y découvre la vie en groupe dans ce qu’elle a de plus injuste, le faible n’est pas protégé. On s’obstine à croire qu’on y socialise nos enfants quand ils vivent ce que nous ne supporterions pas: aucune entreprise ne tournerait dans un climat de tension et de flicage qu’on impose à nos écoliers.
La fermeture des écoles s’accompagne évidemment d’un ensemble de réformes structurelles du pays. Il n’est bien sûr pas question de fermer l’Education Nationale, mais d’en abandonner ses casernes.
Il y a de très bonnes idées … sauf celle de fermer les écoles : au contraire, se sont elles qu’il faut « fibrer » en premier pour que chaque élève & étudiant puisse se connecter aux supports de cours en ligne … en ayant « sous la main » un professeur « en chair & en os », ce qui est plus pratique tout de même !
La France a fait le choix depuis de nombreuses années de considérer l’informatique à l’école et jusqu’au collège, uniquement à travers ses usages via le B2I. L’Éducation nationale perçoit le numérique comme un outil utile aux autres apprentissages.
Cette vision n’est pas forcément mauvaise mais elle semble trop restrictive. Le numérique ne peut se limiter à son seul usage au service des autres disciplines. Il pourrait être pertinent de mettre en place un réel enseignement de l’informatique comme il en existe dans d’autres pays ou même en France (mais seulement en option au lycée).
Les programmes de l’école primaire étant en pleine ré-écriture actuellement, Serge Abiteboul, Jean-Pierre Archambault, Gérard Berry, Colin de la Higuera, Gilles Dowek et Maurice Nivat ont envoyé au Conseil supérieur des programmes ce texte, que nous reproduisons ci-dessous, présentant les grandes orientations de ce que pourrait être un programme d’informatique à l’école primaire.
Prenez le temps de lire ce long billet : La encore, il y a de très bonnes propositions … à quand leurs mises en pratique ?
La Gendarmerie nationale et l’association AXA Prévention (association de loi 1901 dont la mission affichée est « la pédagogie et l’éducation aux risques » ) ont présenté en grande pompe médiatique jeudi 12 décembre 2013 un programme national pour responsabiliser enfants et parents à l’usage du Web et des réseaux sociaux : un permis Internet .
Pour en finir avec cette approche du web par la peur : pour une véritable mise en œuvre de l’EMI
L’UNESCO propose un programme d’éducation aux médias et à l’information qu’il serait bon de prendre enfin en compte de façon sérieuse en France afin d’enseigner les compétences nécessaires pour profiter pleinement des avantages du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Depuis des années, le saupoudrage s’avère inefficace, et amène même à des dérives du type de celle à laquelle nous sommes en train d’assister.L’appel à des entreprises privées pour remplacer les enseignants s’est déjà produit à plusieurs reprises avec des résultats fort mitigés.
C’est à la fois un recul énorme que de brandir la « peur », un manque de perspective indéniable sur ce qui se fait dans les établissements (les professeurs documentalistes encore une fois sont totalement mis de côté.
Je vous invite à prendre connaissance de l’intégralité de ce billet rédigé par le collectif
Celui-ci se termine par cette petite vidéo très instructive :
Voici également une explication instructive concernant le système scolaire :
Il y a un grand malaise dans la société actuelle, il faut donc agir contre les causes & non contre les conséquences :
Ne nous voilons pas la face, faisons fi du politiquement correct : il est désormais évident que la plupart des terroristes sont issus d’une partie bien identifiée de la population.
Certes, la majorité des individus la composant ne deviennent pas terroristes. Mais cette population reste néanmoins le terreau, le berceau qui permet à l’horreur de grandir et d’exister.
Aujourd’hui, je pense qu’il est indispensable d’ouvrir les yeux et de prendre des mesures pour éradiquer cette partie de la population, pour faire en sorte qu’elle ne puisse plus exister dans nos pays. Nous n’avons rien à attendre des politiques ou de l’état. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Et nous en avons les moyens. Aujourd’hui, individuellement, nous pouvons prendre des mesures, nous pouvons lutter afin de réduire cette partie de la population qui donne naissance au terrorisme : la classe sociale humainement pauvre et peu éduquée.
Eh oui, l’Éducation (la bonne!) permettrais sans doute de solutionner certains « gros problèmes »…
Peut-être aussi faut-il diffuser ces petites vidéos pédagogiques dans toutes les écoles :
A l’occasion du 25ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont l’application laisse à désirer même en France, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCHD) a mis en ligne sur son site internet une série de cinq vidéos pédagogiques à destination des plus jeunes.
Coproduites avec le Centre national de documentation pédagogique, chaque vidéo de 2 minutes 30 aborde successivement la non-discrimination, la liberté d’expression, le logement, la différence et le racket, avec des personnages de fruits et de légumes. L’ensemble est plutôt bien réussi et participe d’une bonne intention.
Hélas, alors que le communiqué de presse « encourage les médias et toutes les institutions accueillant de jeunes publics à diffuser les cinq films « Graines de citoyens » sur leurs sites Internet », rien n’est fait pour faciliter cette mise en ligne, que ce soit au plan pratique ou juridique. Les vidéos ne sont pour le moment proposées qu’au format MP4 sans outil d’intégration (embed), et aucune licence ne précise leur régime juridique. Pire, un « copyright » est même affiché sans réserves à la fin de chaque vidéo, ce qui met en doute la possibilité de les reprendre.
Heureusement, le CNCDH nous a fait savoir que les films « sont faits pour être repris et diffusés sans licence », et qu’il ne faut donc « pas hésiter ». De quoi faire bondir un juriste zélé, mais qui est rafraîchissant.
Bien sûr, pour travailler dans de bonnes conditions, il faut généraliser les formats ouverts dans l’Éducation nationale (et dans les administrations & services publiques également), mais il faut aussi les matériels « numériques » adéquates (adaptés à l’age des « apprenants » & aux besoins des enseignants) et surtout des supports pédagogiques diffusés sous licence libre… tout ceci fera l’objet de la troisième partie de ce dossier qui sera prochainement diffusée sur mon troisième blog…
Et voilà, ce qui devait arriver, arriva… Le dernier rempart avant la surveillance de masse vient de tomber.
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Voilà, le Conseil Constitutionnel vient de valider l’essentiel de la loi Renseignement. Oui, il y aura bien des boites noires en France destinées à surveiller des pans entiers de l’Internet français. Oui, la surveillance de masse (pas généralisée, mais de masse) est maintenant autorisée par la loi.
Le communiqué de presse de l’Élysée fleure bon la langue de bois comme jamais.
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Paris, le 23 juillet 2015 — En validant la quasi-totalité des mesures de surveillance prévues par la loi sur le renseignement votée le 25 juin dernier, le Conseil constitutionnel légalise la surveillance de masse et avalise un recul historique des droits fondamentaux. Les boîtes noires algorithmiques sont validées. Seule la surveillance internationale a été jugée non conforme à la Constitution.
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France, 24 juillet 2015. Aujourd’hui, ma France n’a pas la même odeur qu’hier, aujourd’hui, elle me donne la nausée. Une nausée qui m’a fait passer une nuit blanche, où je me suis imaginé de doux rêves révolutionnaires pour me consoler de la bien maigre censure du Conseil des sages face à la loi sur le renseignement.
Des heures de travail, ces centaines d’heures de travail, des milliers si je compte le travail méticuleux des très nombreux opposants au projet de loi, encore plus si je compte les heures de ceux qui ont émis de sérieuses réserves face à ce projet de loi.
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24 juillet 2015. – Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a publié un rapport ce jeudi, dans lequel il s’alarme des « pouvoirs excessivement larges de surveillance » qu’accorde la loi sur le renseignement. Les 18 experts indépendants qui composent ce comité, chargé de veiller au respect des obligations du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, critiquent ainsi l’action du gouvernement français en matière de renseignement.
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Le Conseil constitutionnel a validé la quasi-totalité du texte de loi sur le renseignement. Suite à cette décision, plusieurs réactions ont eu lieu dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Voici les principaux commentaires à retenir.
Alors que le Conseil Constitutionnel vient de valider l’essentiel de la loi Renseignement (et donc la mise en place de la surveillance de masse en France[1]), voici quelques articles à ce sujet, certains précédant l’annonce, d’autres l’analysant (note : liste d’articles mise à jour au fil de l’eau) :
Les lumières qui guident le peuple, éveillent les consciences, chérissent la réflexion et la raison à tout autre chose, prônent la tolérance, l’esprit critique, la réflexion politique, celles opposées à toute forme d’obscurantisme.
Ces lumières qui guident le peuple, celles dont nous devrions être fiers, que sont-elles devenues, qu’avons-nous fait ?
Paris, le 3 septembre 2015 — L’association FDN, la Fédération FDN et La Quadrature du Net ont annoncé ce jour avoir déposé deux recours devant le Conseil d’État contre les activités de surveillance d’Internet de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Alors que le gouvernement vient d’annoncer le dépôt prochain d’une proposition de loi sur la surveillance internationale, ces recours rappellent la nécessité que soient encadrées strictement a priori ces mesures de surveillance.
En décidant de ne pas censurer les dispositions qui posent le plus de risques pour la violation massive de la vie privée et qui sont très probablement contraires au droit international, le Conseil constitutionnel n’a pas seulement permis l’entrée en vigueur de loi Renseignement et de ses boîtes noires. Il a montré les failles d’un contrôle démocratique qui n’est plus adapté à l’époque moderne.
Eh oui … c’est bien ça le problème :
CONTRAIRE AU DROIT INTERNATIONAL, PAS A LA CONSTITUTION
(…)
C’est donc là la principale leçon de la décision du Conseil constitutionnel. Elle a mis en lumière les failles d’un contrôle démocratique qui n’est plus au goût du jour et qui permet d’obtenir la promulgation de lois contraires aux droits fondamentaux protégés par le droit international, et leur application, en toute « légalité ». Sans doute est-ce un signe supplémentaire de la nécessité de changer la Constitution, sur ce point comme sur d’autres. Il temps de re-penser la démocratie.
Comme chaque mois, je vais donc vous livrer ici les « liens + extraits » des billets qui m’ont semblé être les plus intéressants parmi ceux « rediffusés » via mon shaarli (ainsi que mes éventuels commentaires) :
Cette fois encore, je n’aborderais pas dans cette première rubrique la loi renseignement qui accapare une grande partie de l’actualité politique … (je la garde pour le coup de gueule du mois !)
Comment est créé la monnaie ? Voici une très bonne question qui mérite de s’y pencher dix minutes. Cette question est essentielle, car nous travaillons perpétuellement pour cette raison: accumuler de la monnaie afin de subvenir à nos besoins vitaux et nos loisirs. Le système étant globalement dirigé par ce mécanisme, il est essentiel de s’y plonger et d’en comprendre le fonctionnement. Connaitre le mécanisme de création monétaire c’est comprendre la gestion du monde, la gestion du cheptel humain.“Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.”
Henry Ford. (1863-1947)
C’est en effet une très bonne question … une fois les bases acquises, on comprends mieux pourquoi l’économie va si mal !
Les Incroyables Comestibles sont un mouvement citoyen qui, venu d’une petite ville d’Angleterre, Todmorden, se propage aujourd’hui dans le monde entier comme une trainée de poudre.Les Incroyables, ca vient d’ou ?
C’est une belle initiative … qui doit continuer à se développer …
Le 29 mai 2005, à la question : « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe ? », le non recueille 54.88 % des suffrages exprimés parmi 69.34 % des inscrits.
À quoi ça sert de dire NON si nos politiques font finalement le contraire ?
Paris, le 5 juin 2015 — Le Conseil d’État a publié ce jour sa décision de renvoi de la Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) déposée par la Fédération FDN, French Data Network et La Quadrature du Net contre l’article 20 de la Loi de Programmation Militaire adoptée en 2013. Cette décision est fondamentale dans la lutte contre la surveillance généralisée et l’accès des services de renseignement aux données de connexion. Elle prend donc une place importante dans les débats sur l’actuel projet de loi sur le renseignement.
Excellente nouvelle … dommage que cette « décision » n’ai pas été prise plus tôt …
Le 27 mai 2015, une nouvelle version fuitée de TiSA (Trade in Services Agreement, Accord sur le commerce des services) a été publiée. TiSA est un accord commercial international actuellement négocié en secret par 5O pays, dont l’UE et les États-Unis. Dans cette version, un article empêche explicitement un État de donner la priorité au logiciel libre. L’April dénonce ce texte et appelle les gouvernements européens à rejeter ces négociations dangereuses et opaques.
Encore un gros délire de nos « élites » ! Quelle aberration : interdire le logiciel libre !
Paris, 18 mai 2015 — La Commission européenne a publié le 6 mai sa stratégie à l’horizon 2020 pour la mise en place d’un marché unique du numérique. De nombreux domaines liés au numérique sont ainsi concernés par cet agenda, depuis le droit d’auteur à la criminalité, en passant par les télécommunications et l’harmonisation de la TVA. S’il est positif de voir la Commission se saisir de ces enjeux, La Quadrature du Net ne peut accueillir ces chantiers qu’avec la plus grande prudence, tant les tentatives précédentes ont été désastreuses sur le plan de la protection des droits fondamentaux.
Il ne faut surtout pas se laisser dicter les lois par les puissants lobbies économiques !
Tous bords confondus, nous sommes nombreux, je crois, à rêver d’un monde meilleur, plus juste, moins pollué.Les urgences sont sans précédent. Le climat s’effondre, les richesses se concentrent, le chômage explose, aucune raison que ça s’améliore sans mesures radicales.Il me semble assez admis également que nous faisons société à partir du moment ou nous gérons le commun dans l’intérêt du commun. Pour cela nous avons des Etats qui votent des lois à suivre par tous, et donc par les commerçants.Dans un monde adulte, le commerce est secondaire, l’intérêt public est prioritaire.Par exemple il apparait assez logique qu’après avoir découvert la dangerosité de l’amiante, le gouvernement l’interdise.Forcément pour le boutiquier qui vivait du commerce de l’amiante, ça craint. Mais la sagesse s’impose, on ne va pas tuer des gens pour de l’argent.Enfin ça c’était avant.
En effet, nos politiques sont « vendus » aux lobbyistes dans des pactes conclus dans le plus grand secret … ces traités ont pour but de donner tous les pouvoirs aux grandes multinationales qui pourrons « racketter » les États : Il faut résister de toute nos forces, nous informer, & s’opposer aux traités TTIPTISATAFTA …
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression, David Kaye, demande que les gouvernements renoncent aux lois qui imposent aux opérateurs de télécommunications ou aux services en ligne de relever l’identité réelle de leurs clients.
Voilà donc « enfin » une bonne nouvelle … que nos représentants Nationaux ne semblent pas comprendre !
Le Mardi 19 Avril, nous avons coorganisé avec Stéphane Laborde, une soirée discussion sur notre logiciel libre Mumble. Cette soirée avait comme objectif de réunir des Internautes, des programmeurs, ou des personnes intéressées par les monnaies libres et la Théorie relative de la monnaie. Stéphane Laborde était présent avec nous pour nous accompagner durant cette soirée, ainsi que plusieurs programmeurs travaillant sur des logiciels de monnaie libre. Nous avons enregistré cette soirée de discussion très intéressante, rien que pour vous. Bonne écoute !
Si vous ne savez pas ce qu’est la TRM, je vous invite à consulter les sites&podcasts de Stéphane Laborde (ou encore ces quelques liens complémentaires ici & là).
Une nuance qui n’est pas sans rappeler une autre approche, celle de la monnaie. Selon la thèse défendue par Stéphane Laborde, dans sa « Théorie relative de la monnaie », pour que l’argent soit réellement un protocole d’échange démocratique, il ne faudrait pas confier le monopole de la création monétaire aux banques, mais faire en sorte que chaque citoyen soit pourvu de la même dose de création monétaire tout au long de sa vie, ce qui concrètement se traduirait par le versement à chaque citoyen d’un revenu de base « financé » par une injection régulière de nouvelle monnaie par la banque centrale, se passant ainsi de toute taxation pour financer le système.
Revenu de base, allocation universelle ou revenu universel…
tous ces termes désignent une vieille idée qui pourrait revenir au goût du jour : verser à chaque citoyen un revenu.
Utopique ?
Avant toute chose, il me faut commencer par une définition :
Le revenu de base est un revenu versé par une communauté politique à tous ses membres, sur une base individuelle, sans conditions de ressources ni obligation de travail, selon la définition du Basic Income Earth Network (BIEN). Il reconnaît la participation de l’individu pour la société, indépendamment de la mesure de l’emploi.
Cette proposition est aussi appelée :
« revenu universel », « revenu inconditionnel », « revenu inconditionnel suffisant », « revenu d’existence », « revenu minimum d’existence », « revenu social », « revenu social garanti », « allocation universelle », « revenu de vie », « revenu de citoyenneté », « revenu citoyen », « dotation inconditionnelle d’autonomie » ou « dividende universel ».
Elle est parfois confondue ou mise en opposition avec celle de salaire à vie (ou salaire universel) imaginé initialement par Bernard Friot et promu notamment par le réseau salariat.
Pour plus d’informations, je vous invite à remonter aux sources de cette idée, impulsée par le philosophe Thomas Paine du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale en 1792 !
Pour ceux d’entre vous que ça intéresse, il y a également ce film de présentation datant de 2008 & intitulé « Le Revenu de base – une impulsion culturelle »
Ce film constitue l’un des outils pédagogiques les plus efficace pour comprendre et faire comprendre cette idée…
Les quelques articles cités ci-après ont été publiés dernièrement sur le site dédié à ce sujet :
À l’initiative du collectif Émergence, présidé par le sénateur socialiste Gaëtan Gorce, un colloque sur le revenu de base avait lieu mardi 19 mai dernier au Sénat avec pour thème : “Le revenu de base : un levier de transformation sociale pour l’économie de demain”, en partenariat avec le Mouvement Français pour un Revenu de Base (MFRB).
C’est autour d’un programme dense qu’une centaine de personnes, parmi lesquelles des élus, journalistes, experts et militants du revenu de base se sont réunis pour échanger sur le revenu de base. En effet, “le revenu de base doit dépasser le cadre d’un seul parti.”.
Le programme de la matinée visait essentiellement à dresser les constats des bouleversements de l’économie liés à l’automatisation et à la numérisation des emplois, à l’émergence de l’économie collaborative et aux métamorphoses du travail que ces tendances impliquent.
Les sujets évoqués lors de cette journée ont été les suivants :
Métamorphoses du travail et de la production de richesses
Inconditionnalité du revenu de base et intégration par le travail
Comment financer un revenu de base dès maintenant ?
Quels progrès sous le quinquennat Hollande ?
De nombreuses petites séquences vidéo (20) sont disponibles sur le billet du compte-rendu de cette journée intense.
On peut retenir que si le consensus sur la façon d’envisager la mise en place d’un revenu de base en France n’est pas encore clair, tous les participants semblaient partager les constats qui mènent au revenu de base : la nécessité de repenser l’emploi, la production de richesse, la protection sociale à l’ère de l’automatisation et de l’économie numérique. Dans ce contexte, le revenu de base doit s’imposer comme l’une des pistes sérieuses de réflexion et être débattu. Encore fallait-il que ce débat dépasse la bulle de ceux qui en sont déjà convaincus. En tenant ce colloque au cœur des institutions de la République, une étape vient d’être franchie.
L’une des éventuelles pistes à suivre pourrait être par exemple la suivante :
L’automatisation et la numérisation devrait permettre de libérer du temps de travail pour des activités qui ne sont pas automatisables et qui renforcent le lien social et le capital humain. Pourtant, le développement de ces services de « production de l’homme par l’homme » est encore insuffisant. En effet leur développement est ralenti par la malédiction de la « loi de Baumol » qui accroît leur coût de production. La proposition de distribuer les gains de productivité sous forme d’un revenu de base, via la TVA, permettrait de dépasser cette malédiction.
C’est une bonne chose que d’avoir ainsi relancé ainsi ce débat … en tout cas, il semble faire avancer les choses dans la bonne direction car …
En moins de trois jours, un millier de citoyens ont voté pour le revenu de base sur la plateforme « Parlement & Citoyens ». Une initiative visant à pousser les élus à s’emparer de l’idée du revenu de base et à lancer une consultation publique sur le sujet. Explications.
Dans la continuité de notre travail de sensibilisation, la prochaine étape est de parvenir à ce que le revenu de base devienne un véritable sujet de société, reconnu et légitimé par les institutions de la République.
Le revenu de base est une proposition dont nous pourrions tirer 6 bénéfices principaux :
Le revenu de base permettrait un choc de simplification tant attendu du système social et fiscal français
Le revenu de base mettrait fin à la misère extrême et à la stigmatisation des plus fragiles bénéficiant de certaines aides sociales.
Le revenu de base aiderait chacun à mieux développer sa créativité, s’émanciper par l’entrepreneuriat ou diverses activités choisis qu’elle soient rémunéré ou non.
Le revenu de base retirerait au marché du travail le monopole de l’inclusion sociale. D’autres formes d’activités socialement utiles et inclusives pourront se développer
Le revenu de base renforcerait le pouvoir de négociation des travailleurs afin d’améliorer les conditions de travail parfois scandaleuses.
Il redéfinirait le travail en incitant les tâches pénibles et/ou nécessaires à la société a être mieux valorisées financierement, afin de trouver des personnes pour les effectuer s’il manquait de personnel.
Si nous sommes suffisamment nombreux à nous mobiliser en votant pour le revenu de base, nous pourrons obtenir qu’un sénateur ou député s’engage à porter un projet de loi sur le revenu de base. Maintenant c’est à vous de jouer : soutenez la proposition en cliquant ici et invitez vos proches à faire de même !
Paris, 9 juin 2015 — La loi relative au renseignement a été votée ce 9 juin au Sénat par 252 voix pour, 67 voix contre et 26 abstentions. Cette loi a été discutée en urgence et sous la pression d’un gouvernement arguant de l’extrême risque terroriste pour imposer l’espionnage de masse de la population française pour des finalités larges. Elle fera peser sur la France le poids d’une surveillance diffuse, intrusive, indiscriminée et sans contrôle réel. La Quadrature du Net regrette amèrement l’aveuglement des parlementaires français et appelle les citoyens à ne pas renoncer à leurs libertés.
Le Sénat a adopté mardi le projet de loi Renseignement, qui devra maintenant être finalisé en commission mixte paritaire (CMP) avant son examen par le Conseil constitutionnel.
Il y a encore espoir de faire évoluer les choses (mais je crains que ça ne soit pas suffisant):
* que la commission mixte paritaire qui devrait être rapidement convoquée apporte les évolutions attendues si c’est encore possible (mais encore faut-il qu’elle soit composée de suffisamment de députés & sénateurs opposés à ce texte, ce qui est loin d’être gagné !)
* saisir le Conseil Constitutionnel, puisqu’il faut un minimum de 60 sénateurs (mais en posant la bonne question !)
* accompagner la saisie du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de la France ! car la France est tenue de respecter la loi européenne … (Si au niveau National nous ne pouvons plus rien faire, peut-être l’Europe pourra-t’elle l’imposer à la France ?)
* en attaquant la loi de programmation militaire (cf. le renvoi au Conseil Constitutionnel de la QPC de FDN & LQDN par le Conseil d’État publié le 5 juin dernier).
* en continuant de sensibiliser le public notamment en faisant connaître le site mis en place pour l’occasion par LQDN il y a quelque mois déjà : https://sous-surveillance.fr/#/
Marrant de constater à quel point on vit en nous-mêmes. Nous sommes des bêtes d’intérieur — je veux dire, des bêtes en notre propre intérieur. Rien de nouveau, d’accord : le marketing et la technologie conspirent à faire de nous des individus — au sens de l’individuation — toujours plus singuliers, personnalisés, customisés. On devrait tous lire des bouquins de marketing : c’est une bonne manière de prophétiser le monde. On ne te vend plus un produit, mais une expérience — quelque chose qu’il faut intérioriser jusqu’à se l’approprier. Il faut que ça se mélange à ton ADN, que ça contribue à ton propre moi-univers. Les marques, comme les discours politiques, bâtissent des murs en nous : nous sommes devenus leur chantier. On ne change plus le monde, mais ceux qui le construisent.
Comme chaque matin, je balaye l’info pour essayer d’en tirer quelque chose d’intéressant. Un sondage, le 114ème de la semaine à peine entamée, s’affiche sur l’écran : de moins en moins de Français s’intéressent aux questions environnementales. Si les personnes déjà sensibilisées continuent de s’y intéresser, c’est parmi les couches dites “populaires” (le mot que les gens polis emploient pour parler des pauvres) qu’on constate l’affaissement de l’opinion. Ça ne m’étonne qu’à moitié : c’est un sentiment humain parfaitement rationnel que de penser à ses enfants (comment les nourrir, comment payer la cantine, comment acheter de nouvelles chaussures…) avant de penser à ceux des autres ou à ceux qui ne sont pas encore nés. Mais ce énième sondage recoupe mon impression générale d’une société anesthésiée.
Allez, bougeons nous ! Réagissons pour faire changer la société dans la direction que nous voulons … et non pas dans la direction souhaitée par nos « politiques » !