Révolution monétaire

Révolution monétaire : débat entre Etienne Chouard, Stéphane Laborde et Jean-Baptiste Bersac

 

À l’approche des fêtes de fin d’année, je voulais partager avec vous quelques petites vidéos … voici la seconde d’entres-elles :

 

 

Bon visionnage.

Du domaine public comme fondement du revenu de base (et réciproquement ?)

Du domaine public comme fondement du revenu de base (et réciproquement ?)

 

J’ai déjà eu l’occasion de parler récemment du revenu de base, dans un billet consacré à la rémunération des amateurs, mais je voudrais aborder à nouveau la question en lien avec un autre sujet qui m’importe : le domaine public.

A priori, il semble difficile de trouver un rapport entre le revenu de base et le domaine public, au sens de la propriété intellectuelle – à savoir l’ensemble des créations qui ne sont plus ou n’ont jamais été protégées par le droit d’auteur.

Revenu de base, revenu de vie, revenu inconditionnel, dividende universel, salaire à vie, etc : ces différentes appellations renvoient (d’après Wikipedia) au concept d’un « revenu versé par une communauté politique à tous ses membres, sur une base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie« , tout au long de leur existence. La mise en oeuvre d’un tel projet est susceptible d’entraîner des transformations très profondes du système économique, parce qu’il déconnecte le revenu et l’emploi. Elle modifierait notamment notre rapport au « temps libre » (otium), en augmentant notre capacité à nous consacrer bénévolement aux tâches qui nous semblent en valoir la peine.

Human reasons to work by freeworldcharter.org

L’idée peut paraître doucement utopique, mais la présentation ci-dessous par Stanislas Jourdan, un des militants français les plus actifs en faveur du revenu de base, vous permettra de mieux vous familiariser avec ce concept, ainsi qu’avec ses différentes modalités concrètes de mise en pratique. Vous verrez qu’il possède une longue histoire et qu’il est défendu par de nombreux acteurs, de tous bords politiques.

 

 

Le domaine public comme fondement du revenu de base ?

Jusqu’à présent, j’avais commencé à m’intéresser au revenu de base, comme une des pistes possibles pour le financement de la création, susceptible d’accompagner une réforme en faveur du partage non-marchand des oeuvres sur Internet. C’est sous cette forme que le revenu de base figure dans le programme proposé par La Quadrature du Net(à côté d’autres formes de financement mutualisés, comme la contribution créative ou le crowdfunding), ainsi que dans celui du Parti Pirate.

Mais en approfondissant la question, on se rend compte que la notion de domaine public, compris comme bien commun de la connaissance, est souvent avancée comme un des fondements possibles du revenu de base :

L’allocation universelle peut aussi être justifiée comme un dividende monétaire ou crédit social reçu par chacun lié à la propriété commune de la Terre et à un partage des progrès techniques…

Un billet, paru récemment sur le site Revenu de base et intitulé « Nous profitons tous du travail des morts« , détaille cette idée selon laquelle un revenu devrait être versé à tous au titre d’une propriété partagée du savoir :

Si l’ingénieur ou l’ouvrier d’aujourd’hui ont un salaire trois fois supérieur respectivement à l’ingénieur et à l’ouvrier des années 1950, serait-ce parce qu’ils produisent chacun 3 fois plus de richesse que leur homologue des années 1950 ? Et si oui, serait-ce parce que le travailleur d’aujourd’hui est trois fois plus travailleur, trois fois plus ingénieux et donc trois fois plus méritant que le travailleur d’hier ?

Il faut répondre oui à la première question et non à la deuxième. Oui le travailleur d’aujourd’hui est trois fois productif. Mais non, ce n’est pas lié à son propre mérite, au fait qu’il travaillerait trois fois plus ou qu’il serait trois fois plus ingénieux.

Si l’ingénieur et l’ouvrier sont plus productifs, c’est justement grâce au travail que leurs homologues ont réalisé depuis les années 1950 : grâce aux routes, aux chemins de fer et autres infrastructures construites depuis lors, aux machines qui font gagner du temps au travailleur et qui ont été mises au point et fabriquées par les travailleurs du passé, et surtout grâce aux savoirs et aux innovations réalisées par les scientifiques et les inventeurs depuis plus de deux siècles.

[…] ces savoirs et ce capital physique sont un capital commun qui ne saurait être approprié par une minorité sans compensation versée aux autres. Cet argument rejoint celui de Thomas Paine, pour qui l’accaparement des terres productives par des producteurs capitalistes en Angleterre entre le XVIème et le XVIIIème siècle (le mouvement des enclosures) doit donner lieu à une compensation versée à tous, la terre étant un bien commun.

On se situe ici davantage sur le terrain de la propriété industrielle (les inventions et les procédés techniques) que sur celui de la propriété littéraire et artistique (les oeuvres de l’esprit et les créations qui forment au fil du temps le patrimoine culturel). Mais dans un autre article plus ancien, intitulé « Pourquoi les pirates devraient défendre le revenu de base« , Stanislas Jourdan fait un lien plus précis entre le projet de dividende universel et la notion de domaine public, au sens de la propriété intellectuelle :

Les Pirates dénoncent la prétendue évidence selon laquelle le piratage serait néfaste à la culture. Ils dénoncent aussi les lois Hadopi et autres, qu’ils estiment inefficaces et surtout liberticides. Mais il y a quelque chose de plus puissant encore derrière leur justification du partage de la culture.

Le fondement philosophique qui justifie l’idée que les œuvres devraient être réutilisables et partageables, c’est que la création même de ces œuvres repose sur d’autres créations antérieures relevant souvent du domaine public ou simplement d’influences d’autres artistes. De fait, les protections actuelles que confèrent la propriété intellectuelle constituent en réalité un droit illimité d’exploitation mercantile de tout un champ de ressources relevant du domaine public et d’autres œuvres non rémunérées. Le système profite ainsi à une minorité tandis que la majorité des auteurs sont oubliés.

Le revenu de base part du même principe : aucun entrepreneur ne peut prétendre créer de valeur tout seul dans son coin. En vérité, tout ce qu’une entreprise ou un individu crée, il le fait en se reposant sur des productions antécédentes ou parallèles qu’il exploite souvent gratuitement.

Ce raisonnement rejoint de nombreuses analyses que j’ai pu développer dans ce blog depuis des années à propos du processus de la création. Toute création intellectuelle s’enracine dans un fonds pré-existant de notions, d’idées et de références pré-existantes qui en forment la trame et que le créateur va synthétiser et « précipiter » pour produire son oeuvre, en leur imprimant une marque particulière. Chaque écrivain, chaque peintre, chaque musicien est profondément tributaire des créateurs qui l’ont précédé et toute oeuvre par définition peut être considérée comme un remix. Pierre-Joseph Proudhon, dans les Majorats littéraires, tenait déjà en 1868 un discours similaire :

Voilà un champ de blé : pouvez-vous me dire l’épi qui est sorti le premier de terre, et prétendez-vous que les autres qui sont venus à la suite ne doivent leur naissance qu’à son initiative ? Tel est à peu près le rôle de ces créateurs, comme on les nomme, dont on voudrait faire le genre humain redevancier.(…) En fait de littérature et d’art, on peut dire que l’effort du génie est de rendre l’idéal conçu par la masse. Produire, même dans ce sens restreint est chose méritoire assurément, et quand la production est réussie, elle est digne de récompense. Mais ne déshéritons pas pour cela l’Humanité de son domaine : ce serait faire de la Science, de la Littérature et de l’Art un guet-apens à la Raison et à la Liberté.

Le droit d’auteur et la propriété intellectuelle en général ont pour effet de dissimuler cette « dette » que tous les créateurs ont vis-à-vis de leurs anciens, en liant le bénéfice de la protection à la création d’une oeuvre de l’esprit « originale« . A l’origine, la durée relativement courte des droits (10 ans seulement dans la première loi en France sur le droit d’auteur) garantissait l’équilibre du système et faisait en sorte que le monopole temporaire reconnu à l’auteur restait l’exception par rapport au domaine public, qui était l’état « naturel » de la création et de la connaissance.

Extrait de « Tales from the public domain : Bound by law »

 

La dérive du droit d’auteur au cours des 19ème et 20ème siècle, avec l’extension continue de la durée des droits, a provoqué une forme d’expropriation du domaine public au profit d’acteurs (de plus en plus éloignés des auteurs) qui ont pu accaparer cette valeur à titre exclusif. La situation est si dégradée actuellement que par le biais du copyfraud, le domaine public fait l’objet d’attaques répétées qui en réduisent continuellement l’étendue et la portée. Pour reprendre les mots de Proudhon, l’Humanité s’est fait déshériter de ce qui lui appartenait. Disney par exemple a pu puiser sans vergogne dans le fonds des contes du domaine public pour bâtir son succès, mais il a exercé par la suite un lobbying extrêmement puissant pour étendre la durée des droits par le Mickey Mouse Act et neutraliser ainsi le domaine public pendant des décennies aux Etats-Unis. Ainsi fut brisé un élément fondamental du Contrat Social.

Entre les défenseurs du domaine public et ceux du revenu de base, on retrouve donc cette même idée que chaque génération contribue par sa créativité propre à enrichir le patrimoine commun de l’Humanité, mais qu’aucune d’entre elles, ni aucun groupe ou individu en son sein, ne peut prétendre s’arroger une propriété définitive sur ces richesses. Ce principe de justice temporelle est très bien exprimé par Stéphane Laborde, auteur d’une Théorie Relative de la Monnaie, par le biais du concept d’un flux temporel humain, dont on doit prendre conscience pour comprendre pleinement la philosophie du revenu de base :

[…] la tentation est grande pour les vivants de s’arroger des droits de propriété excessifs sur l’espace de vie, violant ainsi les libertés de leurs successeurs. L’histoire est pleine de ces violations des principes fondamentaux, qui conduisent inévitablement à des insurrections à terme.

Le domaine public exprime l’idée que nous possédons tous à titre collectif des droits positifs sur la Culture, comme le dit Philippe Aigrain. Pour compenser la spoliation dont nous faisons l’objet du fait de la propriété intellectuelle, il est juste que chacun reçoive à vie un revenu de base pour assurer sa subsistance et lui permettre de participer à son tour à la création.

Le mensonge fondamental de la propriété intellectuelle.  Le droit d’auteur ne protège pas les générations futures, mais au contraire, il permet aux générations présentes de prendre en otage celles du futur (Extrait de « Tales from the Public Domain. »)

Sans revenu de base, pas de véritable domaine public ?

Si le domaine public, entendu comme bien commun de la connaissance, peut être considéré comme un fondement possible pour le revenu de base, on peut se demander si l’inverse n’est pas également vrai : l’instauration du revenu de base ne doit-elle pas être considérée comme la condition d’existence d’un véritable domaine public ?

Cette idée, a priori assez surprenante, a été récemment formulée par l’auteur et blogueur Thierry Crouzet, dans un billet intitulé : « Le revenu de base comme jardin d’Eden« . Dans ce texte, Thierry Crouzet interpelle différentes communautés  :  développeurs de logiciels libres, militants des biens communs, adeptes du crowdfunding, etc, pour essayer de leur faire prendre conscience qu’aucune modification en profondeur du système n’est possible, tant qu’un revenu de base n’est pas instauré.

Paradis. Lucas Cranach. Domaine public. Source : Wikimedia Commons.

 

Concernant le logiciel libre par exemple, il tient ces propos, assez décapants :

Sans monnaie libre reposant sur un revenu de base, il ne peut exister de logiciel réellement libre. Sans monnaie libre, les développeurs dépendent pour leur subsistance d’une monnaie privative telle que l’euro. Une économie du partage n’est possible que grâce à des monnaies équitablement partagées, et crées. La priorité de tous les développeurs devrait être de mettre au point la technologie ad hoc, plutôt que de perdre du temps à cloner des produits commerciaux.

Et il ne se montre pas plus tendre avec le crowdfunding par exemple :

Cette technique de financement par le don communautaire restera marginale. Elle profite avant tout aux créateurs de plateformes, qui ponctionnent les échanges, et qui dans leur plan marketing se pressent de mettre en évidence quelques success-stories. Mais une société ne repose pas que sur des stars. Son économie doit profiter à tous. Le crowdfounding n’a aucune chance de fonctionner à grande échelle dans un système monétaire reposant sur la rareté.

A la fin de son billet, il ajoute un passage, qui fait le lien avec le domaine public, en appelant ces différentes communautés à agir de concert :

Communiquer est le maître mot. Et il faut commencer, dès à présent, entre des acteurs de champs encore disjoints, mais qui n’engendreront des transformations profondes que les uns avec les autres. Pas de libre, de domaine public, de gestion sereine des biens communs, sans revenu de base et réciproquement. S’enfermer, refuser la transversalité, c’est encore une fois se condamner et faire le jeu des apôtres de la rareté.

A la première lecture, ce point de vue peut paraître difficilement compréhensible, car le domaine public semble exister indépendamment du revenu de base. Au bout d’une durée de principe de 70 ans après la mort de leur créateur, les oeuvres entrent automatiquement dans le domaine public, revenu de base ou pas.

Mais peut-on dire encore que le domaine public existe réellement aujourd’hui, autrement que comme un concept théorique ? Comme j’ai eu l’occasion si souvent de le déplorer, il est extrêmement difficile de trouver du domaine public « à l’état pur », réellement réutilisable sans restrictions, notamment sous forme numérique. L’essentiel des acteurs impliqués dans la numérisation du patrimoine, qu’ils soient privés comme Google ou publics, comme les musées, bibliothèques ou archives, profitent du passage sous forme numérique pour faire renaître des droits sur le domaine public, ce qui équivaut à une forme d’expropriation conduisant morceau par morceau au démantèlement de la notion.

Philippe Aigrain explique pourquoi ces comportements privateurs pervertissent complètement le sens de l’acte de numérisation :

Ce n’est que dans un univers totalement absurde qu’un simple transfert ou une capture numérique aboutirait à une résultat qui lui ne serait pas dans le domaine public. Le coût de la numérisation ou les précautions nécessaires n’y changent rien. Au contraire, c’est lorsqu’une œuvre a été numérisée que la notion de domaine public prend vraiment tout son sens, puisqu’elle peut alors être infiniment copiée et que l’accès ne fait qu’en augmenter la valeur. L’acte de numérisation d’une œuvre du domaine public est un acte qui crée des droits pour tout un chacun, pas un acte au nom duquel on pourrait nous en priver.

Même à la Bibliothèque numérique du Vatican.
Un gros filigrane en travers des manuscrits numérisés.
Copyright All Right Reserved… Tu ne voleras point…

 

Les seules structures qui respectent intrinsèquement l’intégrité du domaine public ne sont ni privées, ni publiques. Elles sont du côté des communautés attachées à la construction et au maintien de biens communs numériques. Il s’agit de projets portés par des organisations à but non lucratif, comme la fondation WikimediaInternet Archive ou le projet Gutenberg, qui s’attachent à diffuser la connaissance sans l’encapsuler sous de nouvelles couches de droits.

Or ces structures, si l’on observe bien leurs principes de fonctionnement, ne peuvent développer leur action que si des communautés d’individus décident de contribuer bénévolement à leurs projets, en y consacrant de  leur temps et de leurs compétences. Ces organisations restent donc dépendantes d’une économie de la contribution, qui ne pourra véritablement exploser que si les individus sont à même de consacrer leur temps libre aux causes qu’ils soutiennent. Et c’est ici que l’on retombe sur le revenu de base, car c’est sans doute la seule solution pour permettre à ces structures de passer à l’échelle en ce qui concerne la numérisation du domaine public. Pourtant la technologie permettrait sans doute déjà de décentraliser l’effort de numérisation au sein de petites unités, travaillant de manière collaborative, sur le modèle des FabLAbs ou des HackerSpaces.

En l’absence d’une telle réforme de grande ampleur, des organisations comme la fondation Wikimedia, Internet Archive ou le projet Gutenberg sont condamnées à n’avoir qu’une action à la marge, certes utile, mais insuffisante pour modifier le système en profondeur. Leurs moyens financiers restent tributaires des dons que les individus peuvent leur verser ou des dotations de grandes entreprises-mécènes, ce qui les maintient dans la dépendance du système global.

En ce qui concerne le domaine public, l’action de ces structures est bien entendu fondamentale, mais l’essentiel de l’effort de numérisation lui-même reste le fait des Etats ou s’opère de plus en plus dans le cadre de partenariats public-privé. Avec la crise financière que nous traversons, de moins en moins d’Etats seront enclins à consacrer des fonds à la numérisation de leur patrimoine. S’ils le font, ils chercheront à mettre en place des retours financiers, en portant atteinte à l’intégrité du domaine public. Et les partenariats public-privé conduiront également à un résultat désastreux, comme l’a bien montré l’exemple catastrophique de la BnF. Le secteur public, tout comme le privé, est imprégné d’une logique propriétaire, qui le transforme en un danger mortel pour le domaine public lorsqu’il oublie le sens de sa mission.

Pour sortir de la spirale actuelle, il faudrait que les actes de numérisation eux-mêmes puissent être pris en charge par des structures dédiées à la production de biens communs de la connaissance. Certains envisagent la mise en place de Partenariats Public-Communs pour remplacer les partenariats public-privé et il s’agit sans doute d’une idée féconde à creuser. Internet Archive prend déjà en charge une partie de la numérisation des oeuvres du domaine public, tout comme les communautés d’utilisateurs dans le cadre du projet Gutenberg ou de Wikisource transcrivent collaborativement les textes anciens. Mais les résultats atteints aujourd’hui correspondent seulement à une portion limitée, comparé à la masse des oeuvres du domaine public qu’il resterait à faire passer sous forme numérique.

Seul un passage à l’échelle de l’économie de la contribution permettrait à de tels partenariats Public-Communs d’émerger, mais on voit mal comment cela pourrait être possible sans l’avènement d’un revenu de base.

Domaine public et revenu de base : deux exemples de recoupements

Deux exemples récents semblent assez révélateurs des limites du système actuel et de la nécessité de coupler le combat pour la défense du domaine public à celui en faveur du revenu de base.

Le mois dernier, la fondation Internet Archive a par exemple annoncé qu’elle allait désormais rémunérer certains de ses employés en BitCoins et l’organisation a appelé à ce qu’on lui verse des dons dans cette monnaie alternative. Cette évolution est très intéressante, car elle montre comment une structure tournée vers la gestion d’un bien commun numérique peut tirer partie d’un système de monnaie  décentralisée comme Bitcoin.

 

 

Bitcoin constitue un dispositif de création monétaire en P2P qui montre qu’une monnaie peut émerger en dehors de l’action des Etats. Acceptée par WordPress et même par des marchands de pizzas,  elle peut être vue comme une brique intéressante pour bâtir une économie des biens communs.  Mais beaucoup d’observateurs, dont Stéphane Laborde et Stanislas Jourdan que j’ai déjà cités plus haut, mettent en garde contre le fait que le projet BitCoin possède beaucoup de défauts et n’est qu’une sorte de succédané à un revenu de base, qui ne peut être assis que sur une monnaie libre. Pour un acteur comme Internet Archive, BitCoin peut constituer temporairement un appoint en complément des dons classiques qu’il reçoit. Mais fondamentalement, une telle structure aurait bien plus intérêt à ce qu’un revenu de base soit instauré.

Un autre exemple tiré de l’actualité récente met en lumière également le lien entre le domaine public et le revenu de base. L’Open Knowledge Foundation a lancé en 2011 un  projet excellent intitulé The Public Domain Review. Il s’agit de favoriser la redécouverte de trésors du passé numérisés, par le biais d’articles de présentation. Cette démarche de médiation est cruciale pour faire en sorte de replacer les oeuvres du domaine public sous les feux de l’attention, en les réinjectant dans les flux et les réseaux. De ce point de vue, le travail accompli par The Public Domain Review est remarquable, mais il n’est bien sûr pas gratuit et l’initiative n’a pu se lancer que grâce au financement initial par une fondation.

Arrivé au bout de ce premier apport, The Public Domain Review est contraint de lancer un crowdfunding pour pouvoir continuer à exister. Le site a besoin de 20 000 dollars pour tenir jusqu’en 2014 et il fait appel à la générosité des internautes pour pouvoir rassembler cette somme. Sans doute, The Public Domain Review va-t-il réussir à atteindre cet objectif, mais comme le dit plus haut Thierry Crouzet, le crowdfunding n’est pas une solution miracle. Dans une société sans revenu de base, il ne peut avoir qu’un impact marginal, puisque les capacités de financement des individus restent toujours limitées par la rareté de la monnaie.

Le travail d’éditorialisation accompli par The Public Domain review est intéressant, mais il ne représente qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan des oeuvres du domaine public qu’il faudrait mettre en valeur. Si le revenu de base existait, les individus disposeraient d’une marge de manoeuvre beaucoup plus grande pour financer de tels projets par le biais du crowdfunding ou pour y contribuer directement en donnant de leur temps. Sans cela, l’action n’est-t-elle pas condamnée à rester symbolique ?

Extension du domaine de la lutte

Cette réflexion sur les liens entre le revenu de base et le domaine public me paraît fondamentale.

Jusqu’à présent, je me suis battu pour le domaine public essentiellement sur un plan légal. J’ai proposé en ce sens une Loi pour le Domaine Public, qui aurait pour effet d’empêcher que des enclosures ne soient posées sur ce bien commun de la connaissance. Une telle réforme aurait à n’en pas douter un effet bénéfique de protection, mais il est clair que ce combat ne peut se limiter au seul terrain du droit et qu’il faut le croiser avec d’autres, pour qu’émergent les conditions de possibilités d’un passage à l’échelle de l’économie collaborative.

Récemment, j’ai participé à un atelier organisé par Hack Your Phd et Without Model autour du thème « Quel modèle économique pour une bibliothèque libre et ouverte ? ». L’exercice était intéressant, mais il a surtout montré deux choses. Si l’on veut que le résultat de la numérisation reste bien libre et ouvert, en respectant l’intégrité du domaine public, il faut que les Etats en assument le financement sans demander de contreparties, ce qui est problématique dans le contexte actuel. L’autre voie consiste à faire appel aux contributions volontaires, mais en l’état, elles paraissent insuffisantes au regard de la tâche immense à accomplir. La Bibliothèque libre et ouverte se heurte à une impasse.

Jusqu’à présent, je restai assez dubitatif concernant l’idée d’un revenu de base, car je pensais qu’il fallait nécessairement que ce soit les Etats qui le mettent en place, et les chances qu’un tel projet soit voté me paraissaient infimes. Une initiative citoyenne européenne en faveur du revenu de base a cependant été lancée en janvier 2012 et elle vient de recevoir le feu vert de la Commission européenne pour récolter un million de signatures.

Mais l’exemple de BitCoin prouve que les Etats peuvent en fait être contournés, par l’émergence d’une monnaie complètement décentralisée et créée entre pairs. Stéphane Laborde a lancé un projet nommé OpenUDC, qui permettrait de mettre en place un dividende universel sur la base d’une monnaie véritablement libre.

Pas de revenu de base sans domaine public, mais pas de domaine public sans revenu de base. C’est la conclusion à laquelle j’arrive et il est sans doute temps d’étendre le domaine de la lutte…

 

>>> Source sur : http://scinfolex.com/2013/03/09/du-domaine-public-comme-fondement-du-revenu-de-base-et-reciproquement/

>>> Licence : CC0 (Domaine Public)

Les MOOC, cours en ligne ouverts et massifs, une révolution pour l’éducation ?

Les MOOC, cours en ligne ouverts et massifs, une révolution pour l’éducation ?

Nous y sommes enfin. Ou presque. L’éducation libre, ouverte, gratuite, interactive, partagée.

En réalité, tout est déjà prêt depuis de nombreuses années, mais l’idée semble avoir furieusement envie de se généraliser, et elle va même débarquer en France, pays où le sujet de conversation principal concernant l’enseignement semble être l’épineuse mais sans doute futile question des horaires de classe.

Tu risques de beaucoup entendre parler d’un nouvel acronyme certes un peu barbare : les MOOC (prononcé « mouc »), ou Massive Open Online Course, soit en français cours en ligne ouverts et massifs.

Des cours dispensés en ligne, même par les plus prestigieuses universités, suivis parfois par des centaines de milliers de personnes au même moment partout à travers le monde, et surtout… entièrement libres et gratuits.

Nous le savons déjà, une bonne partie de la connaissance humaine est disponible sur notre bel Internet. Encore faut-il la trouver sous une forme digérable par le commun des mortels. Avoue que ce n’est pas toujours simple.

Quelques internautes ambitieux se sont pourtant donnés pour objectif de faciliter le travail de leurs congénères. Je me souviens des débuts d’un petit site monté par deux (très) jeunes entrepreneurs français, qui expliquait comment coder et mettre en ligne un site web de A à Z, avec des mots simples, des exemples drôles, et une communauté sympathique gravitant autour.

J’ai avalé des pages et des pages de ces cours, n’ayant jamais l’impression d’une quelconque contrainte, et les modestes compétences que je possède aujourd’hui qui me permettent de bricoler sur Internet me viennent toutes de ce genre de site.

Il s’appelait le Site du Zéro, et il n’a pas cessé de grandir, touchant à des thématiques de plus en plus variées, sortant même du web pour proposer ses propres ouvrages en bon vieux papier.

Comme un signe de la mutation éducative qui est en train de se produire, le site vient de changer de nom récemment, pour OpenClassrooms, démontrant ses ambitions de toucher un public encore plus large que les simples débutants, de se lancer sérieusement à l’échelle internationale, et de montrer sa dimension communautaire.

(…)

Une révolution pour l’éducation ?

Certains semblent en tout cas en être persuadés.

J’ai trouvé chez le grand Jérôme Choain (aka JCFrogune vidéo de Christine Vaufrey, à l’origine du premier MOOC français, ITYPA (acronyme de « Internet, Tout Y est Pour Apprendre »)

Je t’invite à visionner la vidéo (…)

Que les professeurs qui se démènent pour leurs élèves ne s’inquiètent pas trop, il ne s’agit pas de remettre en cause leurs compétences et leurs savoir-faire . Mais au contraire de leur donner les moyens de toucher une cible plus large, plus motivée, plus intéressée, de favoriser les interactions entre leurs élèves.

Un programme sacrément ambitieux.

>>> Source & plus d’infos  sur : http://coreight.com/content/mooc-education-revolution

Le Revenu de Base : convergence vers une unité monétaire libre

Revenu de Base : convergence

Un système monétaire basé sur un RdB fait converger les différences économiques sans besoin d’établir une course fiscale entre un lièvre et une tortue. Démonstration en vidéo :

Une unité monétaire libre : le Revenu de Base

Suite à la vidéo précédente qui expliquait quantitativement le phénomène de convergence, nous abordons dans cette nouvelle vidéo l’approche relativiste complète qui consiste à changer d’unité monétaire pour passer à l’unité relativiste : le Revenu de Base.

On peut noter cette unité monétaire RdB, mais si on veut faire référence à une masse monétaire précise, et donc aussi aux citoyens concernés par leur monnaie commune, je propose de la noter sous la forme suivante : B suivi du nom de la monnaie positionnée en indice.

 

Revenu de Base : le quantitatif et le relatif

Pour conclure sur les notions de convergence et d’unité monétaire libre vues dans les posts précédents, une vidéo qui reprend rapidement les concepts abordés en établissant la simple différence de référentiel entre le quantitatif et le relatif, et l’enrichit d’un exemple comportant un échange économique monétisé, où l’on découvre visuellement la parfaite symétrie temporelle entre les acteurs d’une monnaie libre.

On y comprend tout aussi aisément que sans rien prendre à personne, et bien que le crédit soit immuablement alloué à tout homme présent ou futur, que l’on obtient qu’il n’y a aucune inflation possible en comptabilité relative.

Clic droit pour télécharger la vidéo

Enfin, en téléchargement, le fichier Libre Office calc ayant été utilisé pour réaliser cette vidéo, afin que vous puissiez l’utiliser pour travailler le sujet.

>>> Sources & plus d’infos :

Comprendre sa fiche de paie #tuto #inculture

Comprendre sa fiche de paie #tuto #inculture

 

lepage tanguy fiche de paie

Ma femme a eu la joie de recevoir sa première fiche de paie depuis sa récente embauche. Et comme une grande majorité d’entre nous, elle n’y comprend rien.

Une bonne occasion de ressortir ce tutoriel de Franck Lepage et Gaël Tanguy qui t’expliquent avec pédagogie et un brin d’humour une vision pointue de la chose.

(la video devrait démarrer au bon endroit, si ce n’est pas le cas, se rendre à la 53eme minute)

La vidéo en entier / Une production de Le Pavé qui est une scop

>>> Source sur : http://jcfrog.com/blog/comprendre-sa-fiche-de-paie-tuto-inculture/

Interview de Jérémie Zimmermann au sujet de PRISM

Interview de Jérémie Zimmermann au sujet de PRISM

Je vous invite à regarder cette interview très intéressante de Jérémie Zimmermann (La Quadrature du Net) sur PRISM et les menaces sur nos libertés…

 

N’hésitez pas à relayer cette vidéo dans votre entourage.

>>> Source & plus d’infos sur : http://www.youtube.com/user/thinkerview

mais aussi http://korben.info/interview-de-jeremie-zimmermann.html

Bercy ouvre une aide aux Fab Labs pour encourager le DIY

Bercy ouvre une aide aux Fab Labs pour encourager le DIY

Estimant que les Fab Labs sont au coeur d’un « changement de paradigme de notre système économique », avec une mise en valeur du partage des ressources et des savoirs, le Gouvernement a lancé mercredi un appel à projets visant à financer la création de nouveaux Fab Labs, ou l’amélioration d’ateliers existants.

« Oui, nous voulons des Fab Labs partout en France« , avait assuré la ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, Fleur Pellerin, dans un tweet en fin d’année dernière. Six mois plus tard, le Gouvernement vient de lancer un appel à projets dans le cadre d’une aide au développement des ateliers de fabrication numérique, qui améliorent le concept du « Do It Yourself » (DIY) vers un « faire ensemble », avec des outils perfectionnés mis à disposition de tous dans des ateliers ouverts.

 Inventé au Center For Bits and Atoms du MIT dans les années 1990, le concept des Fab Labs s’est répandu partout dans le monde, et fait désormais l’objet d’une charte qui en définit les principes fondateurs. En particulier, les fab labs doivent permettre de fabriquer tout et n’importe quoi, en apprenant soi-même mais aussi avec l’appui des autres membres de l’atelier, dans un esprit d’échanges permanents de connaissances et de perfectionnement. Ils sont ouverts à tous, gratuitement ou presque.

Concrètement, on trouve dans les Fab Labs toute une série d’équipements souvent trop onéreux pour les individus, ou trop encombrants, qui permettent de fabriquer soi-même : imprimantes 3D, fraiseuses, découpeuses laser, insoleuse (pour les circuits imprimés), fers à souder, machines à coudre, scies circulaires, perceuses à colonne, etc.

Ils réunissent aussi bien les ingénieurs que les artistes, les électroniciens amateurs ou les simples quidam qui veulent inventer l’objet qu’ils ne trouvent pas dans le commerce mais qui répond à leur besoin. Le partage des ressources et des savoirs est au centre du concept.

« Un changement de paradigme de notre système économique »

« Cette tendance correspond à un changement de paradigme de notre système économique« , estime Bercy dans l’introduction du cahier des charges (.pdf). « La fabrication numérique personnelle ouvre la porte, par exemple, à la vente à la demande, la personnalisation extrême des objets, à la réhabilitation de petites séries viables économiquement, ou encore à l’hyper-localisation de la production. Si ce nouveau paradigme n’a pas vocation à s’imposer dans l’ensemble de l’économie actuelle, son potentiel de croissance est fort et il pourrait constituer, à l’avenir, une part conséquente de notre activité économique« .

L’appel à projets lancé par Fleur Pellerin vise à aider financièrement les Fab Labs qui souhaitent améliorer leur équipement, ou même qui veulent s’ouvrir. « Les porteurs de projets devront s’engager à mener des actions de promotion de leurs services, par exemple via des événements de découverte pour le grand public ou pour les entreprises, via des sessions de formations, ou encore via des partenariats avec des acteurs locaux impliqués dans le tissu économique (Ecoles et universités, pôles de compétitivité, chambres de commerce et d’industrie…)« , prévient Bercy.

Mais le ministère souhaite aussi et surtout que le DIY et les Fabs Labs dynamisent une nouvelle économie, qui ne soit pas parallèle à l’économie traditionnelle mais associée. Les projets devront donc proposer aussi des services aux entreprises, et prévoir un modèle économique qui assure leur pérennité, en lien avec les entreprises utilisatrices de l’atelier.

L’Etat ne communique pas le montant global de l’enveloppe allouée, mais prévient que la subvention de chaque projet sera comprise entre 50 000 et 200 000 euros. Les dossiers doivent être remis avant le 13 septembre 2013, pour un démarrage dès la fin de l’année.

>>> Source sur : http://www.numerama.com/magazine/26371-bercy-ouvre-une-aide-aux-fab-labs-pour-encourager-le-diy.html

Caméras Sous-Surveillance, le projet qui surveille les surveillants

Caméras Sous-Surveillance, le projet qui surveille les surveillants

Qui surveille les surveillants ? Être épié(e)s partout où l’on bouge par plus de 935.000 caméras de vidéo-surveillance en France, n’est que la partie émergée du Titanic. Toutes ces caméras ont un but précis : améliorer la sécurité. Mais elles sont aussi potentiellement reliées à Internet, que ce soit de façon directe ou indirecte. En effet, Internet étant une évolution majeure de l’humanité pour lui permettre de mieux communiquer, au même titre que le Feu qui lui a permis de mieux manger, celui-ci entraîne inexorablement la modification des comportements. Aseptisation, formatage… mais lorsque les citoyens commencent à perdre leurs libertés, ils communiquent et le font savoir.

Image de NeoSting sous licence CC-By

La partie immergée de ces caméras de surveillance, elle, tente de cacher à quoi elles servent réellement. Derrière ces yeux orwelliens, des logiciels d’analyses de comportement moulinent pour interpréter chacune des actions réalisées par ceux qui se trouvent dans leur champ de vision. Ces logiciels, à l’effigie du projet INDECT, détectent automatiquement les rassemblements d’amis et lancent des alarmes lorsque quelqu’un courre. Tentez l’expérience de laisser passer 3 métros, et vous verrez rappliquer l’Ordre venant vérifier votre identité. Pourtant, vous n’avez rien fait de mal, mais ce ne sont que des exemples. L’analyse des comportements non formatés va bien plus loin en identifiant chaque personne par la reconnaissance faciale et orale, et peuvent donc suivre les déplacements d’une ou plusieurs personnes suspectes. Concrètement, on comprend vite leur intérêt quand ces caméras de surveillance permettent aussi de faire de la vidéo-verbalisation à Paris, pour commencer.

Mais, ce pouvoir de surveillance n’appartient pas uniquement aux gouvernants. Grâce à Internet, chacun a la possibilité de surveiller à son tour les surveillants. C’est en ce sens qu’est né le projet sous-surveillance, lancé en juillet 2012. Vous pouvez signaler une caméra de vidéo-surveillance au site dès que vous en trouvez une partout en France, et celle-ci sera ajoutée dans une carte OpenStreetMap. Il faut juste se créer un compte avec un pseudo et un email. Le projet ne s’arrête pas là et référence aussi de nombreuses revues de web sur le sujet pour en apprendre plus. On espère que le projet continuera d’avancer aussi vite et que des applications pour smartphones verront le jour pour démocratiser les signalements. Des développeurs sont activement recherchés.

Pour la petite histoire de la vidéo-surveillance

Grâce à Internet, ce ne sont pas uniquement les citoyens qui perdent un peu de leur liberté liées à leur vie privée avec ces technologies de surveillance, les surveillants en perdent aussi, en se faisant démasquer lors d’utilisations malhonnêtes ou lorsque ces technologies entraînent plus de répressions. Avec Internet, la transparence est la règle de base, et pour pouvoir mentir, ils devront instaurer le totalitarisme, et perdre par la même occasion la sécurité qu’ils désiraient. Ça ne vous rappelle rien ?

Benjamin Franklin :
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.

 

>>> Source sur : http://neosting.net/services-en-ligne/projet-sous-surveillance-cameras.html

 

Les retraites: la mère de toutes les batailles

Les retraites: la mère de toutes les batailles

On dirait qu’il y a comme une vérité sourde, admise par tous, même nous les pires gauchos, certitude ancrée selon laquelle les retraites c’était un beau rêve, mais que ça n’est plus possible: il n’y a plus assez de jeunes pour payer pour les vieux.

Il existe une autre vision de la chose. Sans préjuger de qui a raison, il me semble que sur une question aussi grave, aussi fondamentale dans notre modèle de société, ça vaut le coup de prendre 10 minutes pour écouter une autre opinion, d’autant qu’elle est énoncée avec humour et pédagogie, c’est le principe des conférences gesticulées de Franck Lepage.

Le player ci dessous devrait être calé au bon endroit, sinon c’est à 1:48:25.

>>> La vidéo en entier

>>> Une production de Le Pavé qui est une scop

>>> Source sur : http://jcfrog.com/blog/les-retraites-la-mere-de-toutes-les-batailles/ (Publié le 

Définition d’une Monnaie Libre

Définition d’une Monnaie Libre

Lors de l’Ubuntu Party des 1 & 2 Juin j’ai proposé une « définition d’une monnaie libre ». La vidéo sera peut-être disponible plus tard, mais en attendant, j’ai souhaité résumer cette présentation à partir des graphiques que j’ai utilisés, dans la vidéo suivante :

La présentation LibreOffice est disponible dans cette archive libre :

 

 

Enfin pour finir un lien magnet vers le torrent du fichier vidéo source.

>>> Source : http://blog.creationmonetaire.info/2013/06/definition-dune-monnaie-libre.html